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du 17 au 19 décembre 2008 (semaine 51)
 

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2008-12-19 - Bolivie
L'ÉGLISE REJETTE LES CRITIQUES DU GOUVERNEMENT

Les évêques de Bolivie rejettent, dans une lettre pastorale, «les attaques incessantes et injustifiées portées par des membres du gouvernement, contre le Pape Benoît XVI, le cardinal Julio Terrazas, d’autres évêques et l’Eglise catholique».

La lettre est signée, au nom de tous les évêques du pays, par le secrétaire de la conférence épiscopale bolivienne, Mgr Jesus Juarez Parraga, évêque de El Alto. Ils répondent ainsi aux critiques lancées récemment par des députés et des hommes politiques du Parti socialiste MAS ainsi que des membres du gouvernement de Evo Morales contre l’homélie prononcée, fin novembre, par le cardinal Terrazas, dans laquelle il disait sa préoccupation pour l’augmentation du trafic de la drogue.

Le cardinal Julio Terrazas, archevêque de Santa Cruz, soulignait dans cette homélie la nécessité d’agir afin que la Bolivie cesse d’être le règne de la drogue, de la criminalité, de la méchanceté, et un horizon fermé, pour devenir un lieu ouvert sur un meilleur avenir». Cette homélie a provoqué la colère d’une partie de l’Exécutif bolivien. Et la Conférence épiscopale a dû rappeler dans une note, le 1er décembre dernier, que l’Eglise «ne fait pas de politique» mais qu’il est de son devoir «d’orienter» les fidèles.

Dans la lettre du mardi 9 décembre, les évêques expriment leur «solidarité au cardinal Julio Terrazas» dont ils soulignent «l’honnêteté et l’abnégation dans son ministère au service du peuple de Dieu». D’autre part, ils considèrent que les allusions faites par quelques députés sur le Pape sont “irrévérencieuses” et “frôlent l’insulte».

Ils rappellent que l’Eglise “ne se prononce ni pour ni contre un régime politique...elle ne lève la voix que pour servir et orienter les croyants, au nom de l’Evangile, accomplissant la tâche que le Seigneur lui a confiée de guider et d’éclairer le Peuple de Dieu”.
«La pauvreté, la crise économique, le chômage, la migration, l’administration de la justice, la sécurité juridique, la violence, le trafic de drogue, l’éducation, les enfants abandonnés sont des problèmes réels et urgents qui devraient nous préoccuper tous, surtout ceux qui ont des responsabilités publiques…Ce sont des défis que toutes les forces vives de notre société sont appelées à relever, ensemble».

Les évêques appellent «avec sérénité et confiance tous les catholiques à rester unis» et, en ce temps de l’Avent, invitent chaque citoyen à «la réflexion et à la prudence afin de résoudre nos problèmes par le dialogue, le respect réciproque et la réconciliation». (source : H2O)


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