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2008-12-24 - Argentine
NOËL, C'EST DIRE "NON" A L'INDIFFÉRENCE

Les évêques de la région de Patagonie-Comahue ont adressé un message de Noël à tous les fidèles, leur rappellant que le chant de Noël doit nous mener à “découvrir notre responsabilité face à la paix."

Le chant des anges constitue “un chant à la vie qui nous réveille et nous pousse à être missionnaires, témoins et porteurs de vie, d’une vie pleine, de la vie des enfants de Dieu”. Cette occasion doit nous mener à “découvrir notre responsabilité face à la paix et une vie pleine pour tous, comme fruits de son amour”.

Toutefois, affirment les évêques, il y a beaucoup d’enfants et d’adolescents mais aussi des adultes et des personnes âgées pour qui “la vie est un poids, une fatigue”, très souvent due à la “grande absence d’amour”, parce qu’ils sont conscients que “il n’y a que ce qui est ‘utile’ au bien-être des autres qui vaut quelque chose et que leur vie ne vaut rien en elle-même”.

A ce sujet, pour les évêques de Patagonie, ce sera un Noël chrétien “si cet enfant qui souffre de la faim et qui est parfois soumis à de nombreux outrages trouve une famille qui s’intéresse et se préoccupe de lui ; si cet adolescent ou ce jeune blessé par la violence, la drogue, l’exploitation sexuelle ou la marginalisation trouve une communauté qui lui offre une alternative de changement ; si un frère ou une sœur dont la vie est menacée trouve un ‘prochain’ qui lui fasse découvrir la valeur de sa vie à travers des signes concrets”.

“ Noël – continue le Message -, c’est dire ‘non’ à l’indifférence, ‘non’ à la sécurité garantie par la punition et la répression, ‘non’ à son propre bien-être sans tenir compte des nécessités urgentes des pauvres, ‘non’ à la passivité face à tant de défis urgents.
Le second point sur lequel les évêques se concentrent est la paix, avec pour référence le message pour la paix 2009 de Benoît XVI : “regarder le Christ qui porte au monde le don de la paix en ce Noël ne peut faire démissionner de l’engagement de combattre la pauvreté”.

Une pauvreté qui “touche jour après jour de nombreuses personnes” et pour laquelle “nous ne pouvons pas nous soustraire à la légèreté de nos responsabilités”. C’est pourquoi, en ce Noël, “notre rencontre avec le Christ qui nous apporte la paix ne peut diminuer notre engagement dans le combat contre la pauvreté”.

Enfin, ils rappellent la grande célébration d’action de grâce pour le don de la paix entre l’Argentine et le Chili grâce à la médiation papale, prévue le 22 décembre prochain. “Célébrer cette pierre millénaire de notre histoire – affirment les évêques – doit nous mener à renouveler notre engagement pour le dialogue, comme unique chemin vers la paix”. Même dans la région de Patagonie “il y a beaucoup de blessures passées et d’autres plus récentes qui doivent cicatriser. Le temps ne suffit pas pour guérir”.

La route pour guérir cette blessure est pourtant “la rencontre qui exige une estime mutuelle et qui implique de savoir pardonner. Une rencontre qui se concrétise dans un dialogue sincère et dans la recherche du bien commun, renonçant à des intérêts personnels et ou sectoriels, optant pour une vie pleine de tout, sans exclure personne”. (source : Agence Fides)

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