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FlashPress - Infocatho
du 20 au 24 décembre 2008 (semaine 52)
 

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2008-12-24 -
QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU À DIRE A CHAQUE GÉNÉRATION.


Le 22 décembre, Benoît XVI a rencontré les cardinaux et membres de la Curie romaine pour les vœux de Noël. Puissent ces voeux être entendus et traduits dans l'avenir pour que ce ne soit pas que des voeux mais des réalités...

 
"L'Église une communauté vivante" et non figée dans son passé, car "elle a toujours quelques chose de nouveau à dire à chaque génération", afin "qu'en elle se rassemblent les multiples façons de l'expérience de Dieu et du monde, la richesse des cultures, et ainsi seulement apparaît l'étendue de l'existence humaine et, à partir d'elle, l'étendue de la parole de Dieu".

Que ce soit "un sujet d'analyse dans lequel on essaie de comprendre cette espèce, pour ainsi dire, de culture juvénile". Et que la Pentecôte d'aujourd'hui nous fasse découvrir "la
grandeur et la liberté qui s'exprime autant par la multiplicité des charismes que par l'image de Pentecôte de la multitude des langues et des cultures".

Le Pape a commencé son discours en rappelant quelques anniversaires qui ont jalonné l'année 2008 comme les 50 ans de la mort de Pie XII et de l'élection pontificale de Jean XXIII, le 40 anniversaire de la publication de l'Encyclique Humanæ Vitæ et les 30 ans de la mort de son auteur, Paul VI, mais aussi l'inauguration, le 28 juin en la Basilique romaine Saint-Paul-hors-les-murs, de l'année paulinienne à laquelle a participé le patriarche œcuménique Barthélemy Ier.

"L'année paulinienne -a dit le Saint-Père- est une année de pèlerinage non seulement au sens d'un cheminement extérieur vers des lieux pauliniens, mais aussi et surtout, au sens d'un pèlerinage du cœur avec Paul vers Jésus-Christ. En définitive, Paul nous enseigne aussi que l'Eglise est le Corps du Christ, que la tête et le corps sont inséparables et qu'il ne peut y avoir d'amour pour le Christ sans amour pour son Eglise et sa communauté vivante".

Benoît XVI a évoqué ensuite trois autres évènements importants de cette année comme la Journée Mondiale de la jeunesse en Australie, "grande fête de la foi", les deux voyages apostoliques aux Etats-Unis et en France, et le Synode des Evêques auquel les "pasteurs provenant du monde entier se réunirent autour de la Parole de Dieu élevée au milieu d'eux".

Le Pape a ensuite expliqué que dans ce synode, d'une part, "nous nous sommes à nouveau rendu compte que Dieu par sa parole s'adresse à chacun de nous" et que "nous comprenons aussi que sa Parole est présente afin que nous nous rapprochions les uns des autres".

D'autre part, "cette Parole a façonné une histoire commune et veut continuer à le faire" et, pour cela, que "nous pouvons la comprendre de façon juste et totale seulement dans le 'nous' de la communauté instituée par Dieu : en étant toujours conscients que nous ne pourrons jamais l'épuiser complètement, qu'elle a quelque chose de nouveau à dire à chaque génération... Dieu, au fond, parle toujours au présent".

" Au cours de l'assemblée synodale, a-t-il ajouté, il fut très important "d'expérimenter que, dans l'Eglise, il y a une Pentecôte encore aujourd'hui...et qu'en elle se rassemblent les multiples façons de l'expérience de Dieu et du monde, la richesse des cultures, et ainsi seulement apparaît l'étendue de l'existence humaine et, à partir d'elle, l'étendue de la parole de Dieu".

La "présence de la Parole de Dieu, de Dieu en cette période actuelle de l'histoire" a été le fil conducteur des voyages pastoraux de cette année dont "leur véritable sens est peut être seulement de servir à cette présence", a souligné le Saint-Père. "En ces occasions, l'Eglise -a-t-il observé- se fait publiquement perceptible et, avec elle, la foi et donc au moins la question de Dieu".

Le Pape a évoqué ensuite la Journée mondiale de la jeunesse qui "devient à chaque fois de plus en plus un sujet d'analyse dans lequel on essaie de comprendre cette espèce, pour ainsi dire, de culture juvénile", et a rappelé que certains analystes les considèrent comme une sorte de festival rock prenant un sens ecclésial avec le Pape comme 'star'... Il est important surtout de tenir compte du fait que les Journées mondiales de la jeunesse ne consistent pas seulement en cette seule semaine qui les rend publiquement visibles au monde. Il y a un long chemin extérieur et intérieur qui conduit à elles."

" La Croix accompagnée de l'image de la Mère du Seigneur, fait un pèlerinage à travers le monde... La rencontre avec la Croix qui est touchée et portée, devient une rencontre intérieure avec celui qui est mort sur la Croix pour nous... qui rappelle au plus profond des jeunes le souvenir de ce Dieu qui a voulu se faire homme et souffrir avec nous. Et nous voyons la femme qu'il nous a donné comme Mère. Les journées solennelles sont seulement l'aboutissement d'un long chemin".

Le Pape a ensuite parlé des "quatre dimensions sur le thème de l'Esprit Saint. En premier lieu, "la foi en l'Esprit créateur -a-t-il dit- est un contenu essentiel du Credo chrétien... Dans la foi sur la création se trouve le fondement ultime de notre responsabilité envers la terre. Elle n'est pas simplement notre propriété dont nous pouvons profiter selon nos intérêts et nos désirs. Elle est bien plutôt un don du Créateur".

Après avoir souligné que l'Eglise "ne peut et ne doit pas se limiter à ne transmettre à ses fidèles que le message du salut", le Saint-Père a ajouté qu'elle doit aussi "protéger l'être humain contre la destruction de lui-même. Il faudrait qu'existe quelque chose comme une écologie de l'homme, entendue dans le bon sens. Le fait que l'Eglise parle de la nature de l'être humain en tant qu'homme et femme et demande que cet ordre de la création soit respecté n'est pas une métaphysique dépassée... Ce qui est souvent exprimé et entendu par le mot 'genre' se traduit en définitive par une auto-émancipation de l'être humain de la création et du Créateur".

En second lieu, a-t-il poursuivi, l'Esprit "parle aussi, pour ainsi dire, avec des mots humains et est entré dans l'histoire;...c'est la Parole qui vient à notre rencontre dans l'Ancien et le Nouveau Testament... En lisant les Ecritures avec le Christ, nous apprenons à entendre dans les mots de l'homme la voix de l'Esprit Saint et nous découvrons l'unité de la Bible".

Benoît XVI a ensuite ajouté que la troisième dimension de la pneumatologie "est le caractère inséparable du Christ et de l'Esprit Saint. Elle se manifeste sans doute de la façon la plus belle dans le récit de saint Jean sur la première apparition du Ressuscité aux disciples : le Seigneur souffle sur ses disciples et leur donne ainsi l'Esprit Saint. L'Esprit Saint est le souffle du Christ".

"La connexion entre l'Esprit et l'Eglise -a-t-il dit- apparaît spontanément comme la quatrième dimension". Saint Paul "est une illustration de l'Eglise comme Corps du Christ et particulièrement comme organisme de l'Esprit Saint dans lequel les dons de l'Esprit Saint unissent les individus dans un corps vivant".

Le Pape a souligné que "sur le thème de l'Esprit Saint... c'est toute l'amplitude de la foi chrétienne qui est rendue visible, une amplitude qui, de la responsabilité pour les choses créées et pour l'existence de l'homme en syntonie avec la création, conduit, à travers les thèmes des Ecritures et de l'histoire du salut, jusqu'au Christ et, de là, à la communauté vivante de l'Eglise dans ses ordres et ses responsabilités tout comme dans sa grandeur et sa liberté qui s'exprime autant par la multiplicité des charismes que par l'image de Pentecôte de la multitude des langues et des cultures".

"L'Esprit Saint nous donne la joie. C'est lui la joie". Il est "l'expression du bonheur, de l'être en harmonie avec lui-même qui ne peut provenir que d'un être en harmonie avec Dieu et avec sa création".

Le Pape a conclu en manifestant son "souhait à la fin de cette année : Que cette joie soit toujours vivante en nous et qu'elle éclaire ainsi le monde actuel". (source : VIS)

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