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du 20 au 24 décembre 2008 (semaine 52)
 

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2008-12-24 -
LA CONCORDE ENTRE TOUS ET L'ÉPANOUISSEMENT DE CHACUN

« La paix n’implique pas seulement l’état politique ou militaire de non-conflit ; elle renvoie globalement à l’ensemble des conditions permettant la concorde entre tous et l’épanouissement personnel de chacun ».

Le
18 décembre, Benoît XVI a reçu en audience onze nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège, à l’occasion de la présentation de leur Lettres de Créances. Ce sont les ambassadeurs des Pays suivants : le Malawi, la Suède, le Sierra Leone, l’Islande, le Grand-Duché de Luxembourg, la République de Madagascar, le Belize, la Tunisie, la République du Kazakhstan, le Royaume du Bahreïn, et la République de Fidji.

Avant de remettre à chacun d'eux un message personnel concernant leurs pays respectifs, il leur a adressé ce message commun.

" La diversité de vos provenances me permet de rendre grâce à Dieu pour son amour créateur et pour la multiplicité de ses dons qui ne cessent d’étonner l’humain. Elle est un enseignement. Parfois la diversité fait peur, c’est pourquoi il n’est pas étonnant de constater que, souvent, l’homme lui préfère la monotonie de l’uniformité. Des systèmes politico-économiques provenant ou se revendiquant de matrices païennes ou religieuses ont affligé l’humanité trop longtemps et ont cherché à l’uniformiser avec démagogie et violence. Ils ont réduit et, hélas, réduisent encore l’homme à un esclavage indigne au service d’une idéologie unique ou d’une économie inhumaine et pseudo-scientifique."

" Nous savons tous qu’il n’existe pas un modèle politique unique qui serait un idéal à réaliser absolument, et que la philosophie politique évolue dans le temps et dans son expression avec l’affinement de l’intelligence humaine et des leçons tirées de son expérience politique et économique. Chaque peuple a son génie et aussi « ses démons » propres. Chaque peuple avance à travers un enfantement parfois douloureux qui lui est propre, vers un avenir qu’il désire lumineux".

Le Saint-Père a alors rappelé que l’un des aspects essentiels de la mission de l’ambassadeur était la recherche et la promotion de la paix. Ainsi, l’Ambassadeur « peut et doit être un bâtisseur de paix. L’artisan de paix, dont il s’agit ici, n’est pas seulement la personne au tempérament calme et conciliant qui désire vivre en bonne intelligence avec tous et éviter si possible les conflits, mais elle est aussi celle qui se met totalement au service de la paix et s’engage activement à la construire, parfois jusqu’au don de sa vie… La paix n’implique pas seulement l’état politique ou militaire de non-conflit ; elle renvoie globalement à l’ensemble des conditions permettant la concorde entre tous et l’épanouissement personnel de chacun. La paix est voulue par Dieu qui la propose à l’homme et lui en fait don."

Puis, il a déclaré : "…La paix authentique n’est possible que lorsque règne la justice. Notre monde a soif de paix et de justice”. Rappelant la Note publiée à la veille de la Conférence de Doha sur la crise financière actuelle et sur ses répercussions sur la société et su rlels individus, le Saint-Père a souligné que ces réflexions sont destinées à "destinés à promouvoir le dialogue sur plusieurs aspects éthiques qui devraient régir les rapports entre la finance et le développement, et à encourager les gouvernements et les acteurs économiques à rechercher des solutions durables et solidaires pour le bien de tous, et plus particulièrement pour ceux qui sont les plus exposés aux dramatiques conséquences de la crise."

" La justice, pour revenir à elle, ne revêt pas seulement une portée sociale ou même éthique. Elle ne renvoie pas uniquement à ce qui est équitable ou conforme au droit... La justice de Dieu se manifeste donc par sa justesse. Elle remet tout en place, tout en ordre, afin que le monde soit conforme au dessein de Dieu et à son ordre (Cf. Is 11, 3 -5). La noble tâche de l’Ambassadeur consiste donc à déployer son art afin que tout soit « ajusté » pour que la nation qu’il sert vive non seulement en paix avec les autres pays mais aussi selon la justice qui s’exprime par l’équité et la solidarité dans les rapports internationaux, et pour que les concitoyens, jouissant de la paix sociale, puissent vivre librement et sereinement leurs croyances et rejoindre ainsi la « justesse » de Dieu ». (source : VIS)

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