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du 20 au 24 décembre 2008 (semaine 52)
 

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2008-12-24 -
"PAPE-STAR" ET SENS VÉRITABLE DES JMJ

Le 22 décembre, dans son discours bilan de l'année écoulée devant les cardinaux, Benoît XVI est revenu sur les JMJ de Sydney qu'il a définies comme "une fête de l'Esprit-Saint...une fête de la joie", mais avec une nuance remarquée par tous.

Il a fortement souligné que ces journées sont "le terme d'un long chemin par lequel on se rend à la rencontre les uns des autres et, ensemble, à la rencontre du Christ". Malgré les critiques des uns ou des autres, il en a aussi défendu ces manifestations où souffle "l'Esprit-Saint". Il a évoqué "ces analyses en vogue" qui "tendent à considérer ces journées comme une variante de la culture jeune moderne, comme une espèce de festival rock modifié dans un sens ecclésial, avec le pape comme star".

"Sydney fut une fête de la joie, dit le Pape aux cardinaux, une joie qui, à la fin, a conquis également les personnes réticentes : à la fin, personne ne s'est senti importuné. Les journées sont devenues une fête pour tous, et c'est même à cette occasion que l'on s'est rendu compte de ce qu'est véritablement une fête - un événement dans lequel tous sont, en quelque sorte, hors d'eux-mêmes, au-delà d'eux-mêmes et précisément ainsi avec eux-mêmes et avec les autres"

" Quelle est donc la nature de ce qui a lieu au cours d'une Journée mondiale de la Jeunesse ? Quelles sont les forces qui agissent ? Des analyses en vogue tendent à considérer ces journées comme une variante de la culture moderne des jeunes, comme une sorte de festival rock en version ecclésiale avec le Pape comme star. Avec ou sans la foi, ces festivals seraient au fond toujours la même chose, et on pense ainsi pouvoir éliminer la question sur Dieu."

" Il y a également des voix catholiques qui vont dans cette direction, en considérant tout cela comme un grand spectacle, certes beau, mais pas très significatif en ce qui concerne la question sur la foi et la présence de l'Evangile à notre époque. Il s'agirait de moments d'extase joyeuse, mais qui en fin de compte, laisseraient tout comme avant, sans influer de façon profonde sur la vie."

" Mais cela n'explique pas, toutefois, la spécificité de ces journées et le caractère particulier de leur joie, de leur force créatrice de communion. Il est tout d'abord important de tenir compte du fait que les Journées mondiales de la Jeunesse ne consistent pas seulement en cette unique semaine où elles deviennent publiquement visibles au monde. Elles sont précédées d'un long chemin intérieur et extérieur."

Les JMJ, lancées par Jean Paul II en 1986, rassemblaient périodiquement dans un pays différent des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de jeunes catholiques du monde entier pour des rencontres, concerts et célébrations religieuses de masse. Les apparitions de Jean Paul II y suscitaient à chaque fois un enthousiasme qui n'a jamais cherché à combattre ce phénomène d'adulation.

Les JMJ sont "le terme d'un long chemin par lequel on se rend à la rencontre les uns des autres et, ensemble, à la rencontre du Christ... Quant au pape, "il n'est que le vicaire", c'est-à-dire l'assistant de Dieu dans cette entreprise où se manifeste "la joie, fruit de l'Esprit saint", a-t-il précisé. (source : VIS)

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