Infocatho



02.02 - Nigeria : Stop à la folie de la charia.

"La Conférence épiscopale a toujours parlé clairement à propos de la Charia, la loi islamique, introduite dans l'Etat de Zamfara et adoptée par plusieurs autres Etats du nord du pays".

Le P. Emmanuel Ade Badejo, du secrétariat catholique de Lagos, lors d'un entretien avec l'agence Misna, est revenu sur l'affaire Safiya Husseini, cette femme condamnée à mort parce que tombée enceinte hors des liens matrimoniaux. "Depuis la naissance de la nouvelle démocratie au Nigeria en mai 1999, affirme le prêtre, c'est la Charia qui a menacé l'harmonie et la stabilité du pays. Des conflits entre chrétiens et musulmans se sont déjà produits, alors qu'ils auraient pu être évités. Ils ont entraîné des deuils et des dommages importants dans plusieurs parties du territoire national".

Les évêques ne cessent en effet de répéter que le Nigeria doit rester un Etat séculier, pour éviter la dangereuse diffusion d'un terrorisme de caractère religieux, dérive dont l'une des origines est l'introduction rigoriste de la loi islamique. En citant l'article 10 de la Constitution nigériane, ils ont sommé le gouvernement de protéger les droits de tous les citoyens et de rester impartial devant toutes les religions.

Selon le P. George Ehusani, secrétaire général de la Conférence épiscopale nigériane, imposer une religion sur tout et sur tous est le moyen le plus sûr pour détruire la liberté collective et personnelle des citoyens, en bafouant les droits humains. Et ce sont surtout les femmes qui sont victimes de cette injustice.

"Etant donné que le gouvernement ne réagit pas de façon convainquante pour sauver la nation d'une situation aussi dangereuse, explique-t-il, nos évêques veulent dire haut et fort "stop à cette folie". Les prélats nigérians ont en outre récemment dit soutenir la requête, de plus en plus forte, de convoquer une conférence nationale en mesure discuter de l'organisation institutionnelle de l'Etat, une requête qui ne semble pas vraiment appréciée par le gouvernement central.

Pour plus d'informations : Agence Misna

Retour