04.02 - Zimbabwé : C'est une proposition
inopportune.
Les Eglises de Bulawayo, deuxième ville
du Zimbabwe, ont rejeté la proposition du parti du président Robert
Mugabe, d'ordonner une journée nationale de prière.
Le ministre de la Jeunesse et des Opportunité pour l'Emploi, dirigé
par Eliot Manyika, avait demandé aux autorités religieuses locales de
dédier une journée à l'oraison sur le modèle de celle déjà réalisée
le mois dernier à Harare. A cette occasion, les chefs religieux chrétiens
guidées par l'évêque anglican Nolbert Kunonga, avaient prié pour Mugabe
et son gouvernement.
Les Eglises de Bulawayo ont refusé la demande craignant que l'initiative,
en cette période pré-électorale, ne dégénère en
un rassemblement en faveur du Zanu-Pf (Union Nationale Africaine du
Zimbabwe-Front Patriotique) .
L'Armée du Salut locale a déclaré publiquement comme inopportune
la proposition de Eliot Manyika. "La vague de violence provoquée par
l'exécutif rappelle le génocide des dissidents de 1985. Nous, nous refusons
de soutenir un parti aussi violent."
On poeut hésiter à faire un lien entre ces refus et la
décision des autorités zimbabwéennes de confisquer des stocks
de maïs appartenant à l'Eglise baptiste. La société nationale zimbabwéenne
d'approvisionnement en céréales et la police ont confisqué en effet
20 tonnes de maïs appartenant à l'Eglise baptiste de Bulawayo. Selon
l'Eglise, le stock de maïs, qui était conservé dans un entrepôt de la
compagnie de construction Hubert and Davies, devait nourrir des villageois
sans ressources dans la région du Matabélé, durement touchée par la
sécheresse.
Pour plus d'informations : Agence ENI
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