07.02 - Porto Alegre : Des conclusions trop
vagues.
Le Forum Social Mondial (FSM) qui s'est
conclu le mardi 5 février sous les 35°C de l'été brésilien, au milieu
des drapeaux rouges, de la musique latino-américaine et dans un grand
enthousiasme, n'est d'après les spécialistes brésiliens, qu'une rencontre
médiocre et sans effet sur l'économie.
Les organisateurs du Forum, en réalité, ont tenté de donner une image
modérée : la participation de l'ETA basque, symbole de l' "extrémisme
de gauche" et de la guérilla colombienne FARC a été interdite. De même
la participation de la "Banque Mondiale", considérée comme
représentante de l' "extrémisme de droite". La participation des parlementaires
de la droite française a, en revanche, été consentie.
Les Etats-Unis ont été la cible préférée des participants anti-globalisation.
Greenpeace, par exemple, a exposé une banderole de 30 mètres de long
représentant le président George Bush à l'intérieur d'une cheminée d'usine,
pour dénoncer les gouvernements dont la politique environnementale est
insuffisante.
Les rencontres qui ont provoqué le plus de protestations ont été le
"Forum Mondial des Autorités" et le "Forum Parlementaire
Mondial", en présence des hommes politiques de différents pays,
dont certains - la France et l'Italie - ont soutenu la guerre en Afghanistan.
En contestation, des manifestants ont envahi les conférences de certains
parlementaires.
L'avant dernier jour, au cours de la manifestation contre l'ALCA, (Aire
du Libre Commerce des Amériques), on a brûlé des drapeaux américains
et diffusé des discours en faveur des dictateurs Fidel Castro (Cuba)
et Hugo Chavez (Venezuela). "Le Forum 2002 a représenté un saut qualitatif
par rapport à celui de l'an dernier," a déclaré le
P. Cassio Ferreira Borges, de l'Ação Social de Belo Horizonte (Miñas
Gerais).
"Il a donné lieu à des approfondissements, des discussions, des
projets, des contacts". Mais le Forum "n'est pas un lieu où trouver
des recettes toutes prêtes". Il faut oublier "le paternalisme des recettes
toutes faites, et faire de ceux qui sont dans le besoin "les sujets
de l'histoire".
Certaines des conférences du Forum ont essayé de trouver des lignes
d'actions, par exemple la nécessité de remettre la dette des pays pauvres,
en suggérant la création d'un Fonds Mondial de l'argent économisé, mais
aucune prise de position n'a été envisagée sur
les aides à l'agriculture nationale dans les pays occidentaux - comme
la France, qui pénalisent les importations du Tiers Monde et de l'Amérique
Latine.
Ce thème sera peut-être à l'ordre du jour du prochain Forum de Porto
Alegre en 2003, ou en Inde en 2004.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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