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04.02 - Au terme du Forum économique mondial.

Dans un climat dominé par les questions de sécurité et un sentiment de malaise pour certains participants, comme le pasteur Raiser, secrétaire général du COE, plusieurs responsables religieux ont participé au Forum économique mondial à New York.

Plusieurs responsables religieux ont été invités à la rencontre, parmi eux Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), George Carey, archevêque de Cantorbéry; le cardinal Francis Arinze, responsable de dialogue interreligieux au Vatican; Mustafa Ceric, grand mufti de Bosnie-Herzégovine; Jonathan Sacks, grand rabbin de Grande-Bretagne et du Commonwealth; et Desmond Tutu, ancien archevêque anglican du Cap, en Afrique du Sud.

Pour Klaus Schwab, président du Forum économique mondial, les responsables religieux pourraient apporter une contribution majeure, étant donné l'importance croissante de la religion dans le monde. "Il est clair que les religions mondiales jouent un rôle central dans les sociétés du monde entier."

A quoi le pasteur Raiser répond que la conception d'un engagement commun prôné par les acteurs du mouvement oecuménique et lui-même dans le monde ne correspondait pas au style de leadership principalement "individualiste" montré au Forum. Le pasteur Raiser a ajouté que, pour cette raison, d'autres leaders religieux et lui-même ne se sentaient pas vraiment à leur place à ce rassemblement.
"C'est un sentiment étrange, a-t-il déclaré. Je ne peux m'empêcher de penser que je suis au mauvais endroit."

A ses yeux, on surestime le poids des responsables religieux. En effet, a-t-il dit à l'agence de presse œcuménique ENI, les décideurs économiques et politiques accordent peut-être trop d'importance à l'élément religieux dans les conflits actuels - comme ceux du Moyen-Orient - et pas assez aux solutions politiques. "Les responsables religieux peuvent apporter soutien et crédibilité aux efforts de paix mais ce ne sont pas les leaders religieux qui peuvent promouvoir les solutions politiques."

De leur côté, du 28 au 30 janvier, à Washington, les représentants de l'Eglise catholique, avaient préparé le Forum avec des experts du FMI et de la Banque Mondiale, des membres de gouvernements ainsi que différents experts durant trois jours pour réfléchir et apporter des pistes de solution aux défis et enjeux que pose la mondialisation de l'économie.

La politique commerciale, le travail et la place des travailleurs dans l'économie mondiale, la dette et l'aide à l'étranger, les impacts de mondialisation sur l'environnement et les investissements à l'étranger ont fait l'objet d'ateliers et de discussions. Lors de la dernière journée, les participants ont été appelés à préciser leur rôle et leurs responsabilités sur la scène internationale afin que le processus d'intégration économique mondiale contribue à l'intérêt commun et à l'avancement de tous et chacun.

Pour plus d'informations : Agence ENI - Conférence des évêques du Canada

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