Infocatho



11.02 - USA : Colère et consternation à Boston.

Six prêtres catholiques de l'archidiocèse de Boston, aux Etats-Unis, ont été suspendus avec effet immédiat le 7 février en raison d'abus sexuels sur des mineurs.

Quelques jours auparavant, deux autres prêtres de Boston avaient été mis à pied pour les mêmes raisons. Les fidèles catholiques du diocèse sont partagés entre la consternation, le désenchantement et la colère. Selon des témoignages, les autorités ecclésiales savaient et ont préféré protéger les prêtres suspectés plutôt que les victimes.

L'archidiocèse de Boston s'est vu contraint de suspendre ces prêtres de tous leurs ministères après des allégations d'abus sexuels contre des mineurs commis dans le passé. Selon la porte-parole de l'archidiocèse, Donna M. Morrissey, les noms des prêtres suspendus figurent parmi ceux contenus sur une liste remise aux autorités après un contrôle sévère de dossiers personnels remontant à plus de 40 années en arrière.

Sur les ondes de la radio, dans la rue et lors de "sessions d'écoute" mises d'urgence sur pied par le diocèse de Boston, les fidèles ont fait part de leurs sentiments de colère et de frustration sur les révélations quasi quotidiennes concernant le nombre de prêtres pédophiles travaillant dans la région "au vu et au su de responsables de l'Eglise", écrit "The Los Angeles Times".

La crise de confiance est si profonde que, selon un sondage commandé par le "Boston Globe" et la "WBZ-TV", près de la moitié des catholiques romains interrogés estiment que le cardinal Bernard Francis Law devrait démissionner ou critiquent l'attitude du cardinal Law dans cette affaire. 64% des personnes interrogées sont d'avis que les responsables de l'Eglise prennent davantage soin de protéger les prêtres accusés d'abus sexuels que d'aider les victimes.

Dans une lettre adressée le 26 janvier à ses fidèles, le cardinal Law a déclaré qu'il ne croyait pas que remettre sa démission au pape serait la bonne réponse face au terrible fléau des abus sexuels commis par des prêtres contre des enfants.

Pour plus d'informations : Agence KNA

Retour