13.02 - Indonésie : Accord de paix aux
Moluques.
Les premiers commentaires concernant
la signature de l'accord de paix concluentre chrétiens et musulmans
aux Moluques le 12 février à Malino, chef-lieu de Sulawesi sud,
sont positifs.
Les représentants des deux communautés ont d'abord rencontré
séparément des médiateurs du gouvernement. Selon des informations de
presse, les grands thème des discussions de lundi et mardi ont été
la fin des violences, le désarmement, la création de postes de sécurité
et patrouilles conjoints, le retour des réfugiés et la reconstruction
d'une région où les violences ont fait au moins 5000 morts
et un demi million de déplacés.
Ainsi les représentants des chrétiennes et musulmanes de la province
indonésienne des Moluques ont accepté de mettre fin à trois ans d'affrontements
sanglants qui ont fait 10.000 morts ces trois dernières années, a annoncé
le ministre indonésien des Affaires sociales Yusuf Kalla. "Les deux
parties ont convenu de mettre fin au conflit et aux hostilités", s'est
félicité M. Kalla qui a présidé les pourparlers à Malino.
Ambon, la capitale des Iles Célèbes (Sulawesi), avait été dévastée par
les combats, tandis que les deux communautés sont désormais séparées
par un no man's land. Le conflit s'était intensifié à l'été 2000 lorsque
des milliers de combattants musulmans du parti Lashkar Djihad étaient
arrivés en renfort de Java. Ces derniers ont d'ailleurs fait savoir
qu'ils ne se sentaient représentés par les délégués musulmans présents
aux pourparlers de Malino.
Les premiers commentaires concernant la signature de cet accord de paix
sont positifs. "Nous devons considérer cet accord comme étant le point
de départ d'un processus de plus grande ampleur" a déclaré à l'agence
misssionnaire Misna, le P. C.J. Bohm, du centre de crise du diocèse
catholique d'Ambon. "L'accord a été trouvé très rapidement mais les
problèmes de cette zone ne pourront pas être réglés dans un bref délai
car on se trouve sur une mine prête à exploser à la moindre sollicitation"
a précisé le P. Bohm. "L'entente d'aujourd'hui - a-t-il poursuivi -
indique cependant la volonté des parties à oeuvrer pour la paix".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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