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16.02 - Irak : Il faut empêcher les bombardements.

"Tous les hommes de bonne volonté doivent se mobiliser contre une éventuelle reprise des hostilités contre l'Irak". Ces paroles sont celles du Patriarche de Babylone des Chaldéens (Bagdad), Sa Béatitude Raphaël 1er Bidawid.

Le prélat a déclaré à l'agence MISNA, sans mâcher ses mots, qu'une éventuelle attaque sur son pays se transformerait en une véritable catastrophe pour la population civile. "La terreur est grande à Bagdad, les gens connaissent bien l'horreur des bombardements". Ils se souviennent très bien des" bombes intelligentes" qui ratent stupidement leurs objectifs.

Dans la capitale irakienne, explique le patriarche, la peur s'est répandue à grande vitesse aujourd'hui quand "le hurlement des sirènes nous a tous ramenés dix ans en arrière. Peu importe qu'il se soit agi d'un exercice. Ces sirènes portent malheur: l'Irak semble se préparer au pire".

Hier en effet, le quotidien britannique The Guardian a écrit que la CIA et le Pentagone avaient commencé à étudier une offensive ayant pour but d'abattre le gouvernement du président Saddam Hussein. "Il faut éviter qu'une nouvelle guerre n'éclate, mais surtout, il faut conjurer les répercussions, non seulement dans la région du Moyen Orient mais également à l'échelle planétaire," a déclaré Mgr Bidawid. "Dans ce contexte – a-t-il poursuivi – on trouve un peuple humilié, détruit physiquement et psychologiquement par un embargo qui, juste ou non juste, devait et pouvait avoir des formes diverses".

Le résultat est que la colère et la haine continuent de s'accroître envers les Etats Unis, même si l'on ne peut oublier les responsabilités du régime irakien. "Si nous ne parvenons pas à éviter cette guerre, si nous ne réussissons pas à entendre la voix de ces personnes, les plus pauvres et les personnes abandonnées qui, à l'unisson, invoquent la paix, nous ne serons plus dignes d'être appelés hommes. Nous devons nous efforcer de faire de notre monde un monde nouveau, d'amour et de bien-être. Cela nécessite de la sagesse, du savoir et surtout du dialogue, pour conjurer d'inutiles et inhumaines spirales de violence, fruits d'une haine irréfrénable" a conclu le Patriarche.

L'Irak abrite 22 millions de musulmans et un million de chrétiens de différentes traditions et confessions religieuses, dont 80 pour cent de catholiques.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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