19.02 - Arabie Saoudite : Ne pas se tromper
de siècle.
Zikra, une chanteuse tunisienne est
depuis une semaine sous la menace d'une condamnation à mort, à la requête
d'un juge religieux saoudien. Celui-ci accuse l'artiste tunisienne de
s'être moquée du prophète Mohamet.
Dans une conférence que l'artiste avait donnée au Qatar, lors d'un festival
arabe sur la culture, Zikra avait dressé un parallèle entre les difficultés
qu'elle a éprouvées pour s'imposer dans le milieu dans la chanson arabe,
et celles du prophète Mahomet pour l'expansion de l'islam.
Cette comparaison n'a pas plu au juge saoudien, cheikh Ibrahim al-Khodeiri
du Grand tribunal de Ryad. Il a aussitôt qualifié ces propos "d'apostasie",
affirmant que l'auteur doit d'être "punie par l'exécution". Selon le
juge, la chanteuse "s'est moquée du prophète en comparant ce qu'elle
a enduré à l'hostilité rencontrée par le prophète Mahomet quand il a
commencé à répandre la religion islamique".
Zikra a nié un écart de langage à l'endroit du prophète Mohamet. Elle
s'est déclarée offensée par le journaliste qui avait dénaturé
ses propos. "Je ne suis pas assez folle pour tenir des paroles blâmables
à l'endroit de notre prophète."Le quotidien tunisien "Le Temps" a pour
sa part, dénoncé l'attitude du juge religieux saoudien, qui "se trompe
sûrement de siècle, et certainement de pays".
Pour plus d'informations : Union
des Jeunes musulmans
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