19.02 - Argentine : Le dialogue pour éviter
l'anarchie.
" En Argentine, nous assistons à l'explosion
d'une crise humaine, culturelle, politique, économique et sociale. Depuis
trois ans au moins, l'Eglise avait montré du doigt les problèmes."
..." Aujourd'hui, elle se fait pressante, pour que les différentes
parties sociales se rencontrent et trouvent un accord sur des points
fondamentaux pour la renaissance du Pays. Le danger réel est la désagrégation
et l'anarchie totale ". Tel est le commentaire fait à l'agence vaticane
Fides par Mgr Guillermo Rodriguez Melgarejo, secrétaire de la Conférence
Episcopale d'Argentine, sur la situation actuelle dans son pays.
Il accompagnait des évêques d'Argentine venue en visite " ad
limina " à Rome. Il poursuit : " Dans le dialogue il y a eu des progrès,
mais nous sommes très loin encore de parvenir à un accord. Malheureusement,
aucune des parties en cause ne veut céder; chacune veut tout pour soi
".
Dès le début de son mandat, le Président Duhalde a ouvert le dialogue
entre les partenaires sociaux. Il a créé une "Table de Dialogue ", ouverte
à tous les domaines de la société ; elle est coordonnée par des représentants
du gouvernement, de l'Eglise, non comme membre, mais comme " garants
moraux de la rencontre " ainsi que des Nations-Unies.
Dès la présentation de cette proposition, Mgr Estanislao Karlic, Président
de la Conférence Episcopale, avait déclaré : "Que l'horizon dans lequel
on traitera les problèmes ne soit pas celui des privilèges injustes
de personnes, de groupes ou de partis, mais celui du service en faveur
de tous les habitants ". Le groupe catholique présent à la " Table de
Dialogue ", comprend trois Evêques et trois laïcs ; il a insisté sur
l'élaboration d'un document signé par tous les participants de la rencontre.
Ce document invite le gouvernement à mettre en route un plan d'urgence
sociale pour remédier au manque de produits alimentaires et de soins
médicaux, au salaire minimum des familles. En demandant aux banques
et aux entreprises privées de prendre leurs propres responsabilités
et de travailler pour le bien des consommateurs, le texte invite à relancer
le rôle des coopératives et des Organisations non gouvernementales.
Le groupe demande aussi aux moyens d'information de participer à l'effort
de construction de la paix sociale et de récupération des valeurs morales,
et une concertation entre les différents secteurs de l'Etat, travail,
éducation, alimentation et santé, réformes politiques etc. Les tentatives
se poursuivent pour sortir de la crise.
Pour plus d'informations : Agence Fides
Retour
|