19.02 - "Amen" : un film pauvre et
décevant.
Après avoir visionné le
film de Costa Gravas, "Amen", Robert Molhant, secrétaire général
de "Signis", estime, avec tous les autres critiques que ce
film est décevant.
Pour lui, l'affiche est plus provocatrice que le film qui est d'une
grande pauvreté historique. "L'image de l'Eglise catholique et
du Vatican véhiculée par le film Amen est moins caricaturale que celle
proposée par la pièce de théâtre "Le Vicaire", publiée voici une vingtaine
d'années et dont Costa Gravas s'est inspiré".
Bien plus, dans ce film, l'Eglise catholique n'est pas la seule à
être mise en cause : Otto Dibelius, responsable protestant berlinois,
n'est pas intervenu pour protester contre la shoah, alors qu'il était
informé. Il en va de même pour le gouvernement suédois, dont l'ambassadeur
en Allemagne connaissait les faits, et pour le gouvernement des Etats-
Unis, lui aussi au courant.
Outre que le film Amen montre cette co-responsabilité dans la non-dénonciation,
explique Robert Molhant, il met également en scène un jésuite de la
nonciature, incarné par Mathieu Kassovitz, qui a voulu s'engager et
qui a cherché à tout prix à rencontrer Pie XII pour lui demander d'intervenir
en faveur du peuple de Jésus.
"Amen" donne à voir les deux courants qui ont traversé l'Eglise
catholique pendant la deuxième guerre mondiale. "Celui qui pensait,
comme Pie XII vraisemblablement, que dénoncer la shoah, c'était livrer
à la vindicte nazie les catholiques allemands et autrichiens. Et celui
qui estimait impérative la dénonciation du génocide des juifs". "Amen"
montre également comment des juifs ont été cachés au Vatican et dans
les monastères italiens. Au total donc, le contenu pose moins de problèmes
queson affiche.
"Signis" est l'association mondiale qui regroupe les organisations
de la commujication sociale, reconnue par le Vatican, et qui est née
de la fusion récente de l'OCIC et de l'UNDA.
Pour plus d'informations : SIGNIS
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