27.02 - Sri Lanka : Quand des enfants contribuent
à la paix.
L'Eglise entend apporter sa contribution
à la pacification du pays et le Comité pour la paix, la justice et le
développement, " Sethsarana ", du diocèse de Colombo, a mis sur pieds
un programme pour permettre aux enfants du nord de rencontrer les enfants
du sud.
Alors que le gouvernement travaille à résoudre le conflit en cours avec
des mesures comme la révocation de l'embargo sur la nourriture et sur
les médicaments à destination du nord et de l'est, le déminage se poursuit
sur les principales voies de communication qui mènent au nord. Le premier
de ces programmes a été réalisé il y a quelques jours.
Dans le même temps, des enfants venus des camps de réfugiés de
Vavuniya ont rencontré les enfants des écoles du sud pendant une fin
de semaine passée à la Maison Saint Vincent. L'évêque auxiliaire
de Colombo, Mgr Vincent Peiris a salué les enfants et leur a déclaré
qu'il s'agissait d'une occasion unique, pour les enfants du sud, d'avoir
des informations directes sur la situation dans les régions de conflit.
On a fait visiter aux enfants un temple bouddhiste de la région, et
un vieux moine leur a souhaité la bienvenue en leur disant : " Nous
devons nous défaire de la colère, de la jalousie, de l'orgueil et de
la méchanceté, et nous efforcer de construire l'unité de la Nation.
"
Sathis, un élève tamoul de Vavuniya au nord, a raconté ses expériences
et a déclaré : " Ce conflit a fait beaucoup de handicapés chez les jeunes,
et ils ne pourront plus aller à l'école ; d'autres ont perdu des êtres
chers. Nous n'étions jamais venus au sud auparavant, c'est donc notre
première expérience : dans notre esprit, nous avions une opinion différente
; à présent, nous savons que vous voulez la paix comme nous ".
Gihan, un élève cingalais, a présenté une pétition pour le ministre
de la Rééducation, M. Jayalth Jyawardene, et tous les étudiants cingalais
l'ont signée. Elle contient un appel pressant à la paix. Les jeunes
ont échangé leurs idées sur différentes questions ; mais le facteur
le plus important a été le rapport qui s'est instauré entre eux, malgré
les difficultés dues à la langue.
Le P. Francis Jayakkori, directeur du " Sethsarana ", souligne que cette
première initiative de dialogue sera étendue sans tarder aux enfants
du sud qui se rendront en visite à Vavuniya dans le nord. Il espère
en outre que, grâce et par l'intermédiaire du réseau des Comités dans
les paroisses, on pourra faire commencer sans tarder un programme d'enseignement
de la langue tamoule aux jeunes des paroisses cingalaises, car ceci
aidera à une plus grande compréhension.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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