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07.03 - Sénégal : Le code de la famille mis en cause.

Le projet de réforme, qui est en cours de discussion avancée au sein des différentes instances de décision du pays, permettra de substituer le concept d'autorité parentale à celui de puissance paternelle, mais 17 associations islamiques déclarent "ces droits sociaux contraires au Coran."

Un collectif de dix sept associations islamiques du Sénégal s'est élevé contre un projet d'amendement du code de la famille visant à faire partager les responsabilités familiales entre l'homme et la femme. Les islamistes estiment qu'il est mauvais de conférer à la femme salariée des droits sociaux.

L'article 152 du code de la famille, s'il est adopté par le parlement, permettra en effet de substituer le concept d'autorité parentale à celui de puissance paternelle. Dans une déclaration lue au cours d'une conférence de presse, le collectif invite les 120 députés du parlement "à ne pas se faire les complices d'un acte conçu dans les lieux de ténèbres et dont l'objectif non avoué est de détruire notre système familial".

"Rien ne s'oppose à ce que lesdits droits soient octroyés sans remettre en cause l'ordonnancement familial tel que prescrit dans le Coran et la sunna, la tradition islamique.... Il est urgent de mettre un terme à la stratégie de grignotage des quelques rares concessions conformes à l'islam par les concepteurs laïcs du projet".

D'autre part, la coalition des associations islamistes a dénoncé les manifestations de soutien à la jeune Nigériane de 36 ans, Safia Husseini, condamnée en octobre dernier, à la lapidation à mort par un tribunal islamique de son pays, pour adultère. Ces réactions contre condamnation de Safia Husseini ne sont que "prétextes à une attaque sans nuance contre la sharia et tout musulman qui en réclame l'application", ont indiqué ces intégristes sénégalais.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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