07.03 - Liban
: Le Premier ministre accuse les chrétiens.
Les milieux chrétiens libanais ont vivement
réagi mercredi aux propos du Premier ministre, Rafic Hariri, qui avait
accusé les chrétiens d'entretenir un "climat négatif" dans le pays favorisant
l'émigration des jeunes.
A Bkerké, au siège du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, l'Assemblée
des évêques maronites, qui achevait le mercredi 6 mars leur réunion
mensuelle, on prépare une "réponse claire" au chef du gouvernement.
Brossant un tableau plutôt optimiste de la situation économique du pays,
Rafic Hariri a déclaré lundi soir à la télévision FTV qu'il existe dans
le pays "un climat négatif qui pousse les jeunes à émigrer et la plupart
de ceux qui l'entretiennent sont des chrétiens". Désignant la communauté
chrétienne libanaise, il lui a reproché propager des rumeurs sur un
effondrement économique, de pousser les Libanais au désespoir et d'encourager
les jeunes à émigrer.
Selon des sources proches du Premier ministre libanais, "le chef du
gouvernement n'avait nullement l'intention de s'attaquer à la communauté
en tant que telle". Il aurait simplement constaté que la majorité des
voix qui prédisent un effondrement du pays sont chrétiennes.
Mais les reproches du Premier ministre ont suscité un tollé général
dans les milieux chrétiens libanais. Le député de l'opposition, Nassib
Lahoud, a qualifié de "honteuses" les déclarations de M. Hariri. D'autant
plus honteuses, selon lui, que ce dernier chercherait à imputer au peuple
la responsabilité de la dette publique évaluée à quelque 30 milliards
de dollars.
Pour plus d'informations : Informations
du patriarcat maronite
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