15.03 - Philippines
: L'abolition de la peine de mort.
"C'est le devoir des évêques
de se prononcer contre la peine de mort, abstraction faite d'événements
particuliers ou de développements politiques. Le gouvernement ne doit
pas rétablir la peine de mort comme moyen pour faire justice ".
C'est ce qu'a déclaré à Fides Mgr Orlando Quevedo, résident de la Conférence
Episcopale des Philippines, intervenant ainsi dans le débat en cours
dans le Pays sur l'abolition de la peine capitale. D'après certains
observateurs, la question a été soulevée pour des raisons politiques,
étant donné que l'ancien président M. Joseph Estrada est en procès pour
des crimes punis de la peine de mort.
Le débat s'est réouvert parce que, le 11 mars, 15 sénateurs,
sur un total de 24, ont signé un document dans lequel ils demandent
l'abolition de la peine de mort en vigueur aux Philippines depuis 1993.
Le sénateur Aquilino Pimentel a expliqué à l'agence vaticane Fides :
" La peine de mort n'a pas atteint le but principal de la justice pénale,
décourager les crimes ".
Le cardinal Jaime Sin, Archevêque de Manille, est intervenu lui aussi
dans le débat, pour soutenir l'abolition. "Si nous voulons prévenir
les crimes, nous devons redonner à notre peuple la confiance dans les
forces de l'ordre. " L'Eglise soutient le sénateur Pimentel, et se félicite
qu'il ait pris l'initiative de faire abroger la loi sur la peine de
mort. "
Aux Philippines, il y a actuellement 1.007 personnes dans le " couloir
de la mort " ; parmi elles, 15 femmes, dont 12 ont été emprisonnées
quand elles avaient encore moins de 18 ans, et 15 étrangers également,
jugés pour des délits en lien avec la drogue.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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