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27.03 - Ouganda : Fusillés le jour du procès.

Les missionnaires de Mill Hill sont profondément troublés par la manière dont s'est déroulé le procès pour l'homicide du P. Declan O'Toole, sauvagement tué la semaine dernière et la rapidité de l'exécution des deux militaires ougandais supposés coupables.

C'est ce qui se lit dans un communiqué rendu public le 26 mars par la Société Missionnaire de Saint Joseph de Mill Hill qui, tout en exprimant sa satisfaction pour la volonté de faire justice démontrée par l'armée ougandaise, désapprouve ''la manière dont on a procédé'' qui, d'ailleurs, ''ne fait qu'alimenter les doutes quant à la réelle culpabilité des deux accusés''.

Les autorités militaires ougandaises ont traité le cas des assassins en quatre jours. Les faits remontaient au soir du 21 mars, jour où le prêtre catholique de la Congrégation de Mill Hill est abattu avec deux autres personnes lors d'une embuscade dans le district de Kotido, dans la région du Karamoja (nord-est de l'Ouganda).

L'enquête menée par les militaires soupçonne le caporal James Omediyo et le soldat Abdullah Muhammad qui comparaissent devant un tribunal le 25 au matin. Reconnus coupables, ils sont fusillés le soir même en présence d'une foule d'un millier de personnes.

Cette rapide décision de l'armée ougandaise à rendre justice s'inscrit sans doute dans sa volonté de redonner crédibilité à la campagne de désarmement des tribus Karamajongs. Les bandes armées rivales de cette ethnie se livrent à des raids violents dans la région du Karamoja pour s'approprier des troupeaux. Le Père O'Tolle s'était insurgé contre les pratiques de l'armée ougandaise, notamment lors de fouilles de fidèles de sa paroisse de Panyangela. Sa dénonciation de l'usage excessif de la force lui avait valu d'être battu le 10 mars par des soldats de l'armée ougandaise.

Le P. O'Toole, né le 2 février 1971 à Headford (comté de Galway, Irlande du sud) fut ordonné prêtre en juin 1997. Il fut envoyé pour sa première charge au Karamoja. Ses confrères se rappellent de sa générosité et de son zèle dans la promotion de la paix et la réconciliation dans le nord-est de l'Ouganda. (AHG)

La diligence de l'armée ougandaise à rendre justice s'inscrit dans sa volonté de redonner crédibilité à la campagne de désarmement des tribus Karamajongs. Les bandes armées rivales de cette ethnie se livrent à des raids violents dans la région du Karamoja pour s'approprier des troupeaux. Le Père O'Tolle s'était insurgé contre les pratiques de l'armée ougandaise, notamment lors de fouilles de fidèles de sa paroisse de Panyangela. Sa dénonciation de l'usage excessif de la force lui avait valu d'être battu le 10 mars par des soldats de l'armée ougandaise. Après cette première attaque, le Père O'Toole avait pourtant reçu des assurances de la part du gouvernement ougandais et de l'ambassade irlandaise. (apic/mna/sh) epuis ce jour

Pour plus d'informations : Agence Misna

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