25.03 - L'euthanasie est toujours un crime
contre la vie.
"L'Osservatore Romano", du dimanche
24 mars, sous la signature de P. Concetti, rappelle que l'euthanasie
"n'est pas un droit de la personne", mais "un crime contre la vie".
Le vendredi 22 mars, la Haute Cour de Londres a reconnu le droit de
mourir à une femme paralysée, maintenu en vie consciente par une machine
qui lui permettait de respirer après la rupture d'un vaisseau sanguin
dans le cou il y a un an.
Cette femme de 43 ans, paralysée, a réussi à faire reconnaître par la
justice britannique son droit à mourir. Elle estimait que les patients
ont le droit de refuser un traitement contre l'avis de leur médecin,
même si cela conduit à leur mort. La juge Elizabeth Butler-Sloss lui
a reconnu ce droit, estimant que la décision de la justice va permettre
à cette personne gravement infirme de terminer sa vie en paix et avec
dignité.
"Que ce soit une cour, un tribunal, un juge à donner l'autorisation
au personnel de santé d'activer les moyens pour permettre un choix absurde,
a déclaré le P. Concetti, nous reporte à la pire juridiction
impériale quand était en vigueur le 'ius vitae et necis'" (le droit
de vie et de mort). "Revenir à un état où la mort est rendue
subjective est significatif d'une évolution vers des formes aberrantes
et dégradantes que la conscience universelle a justement refusées et
refuse avec énergie et vigueur."
... "Le médecin n'est plus un opérateur de santé et de guérison, mais
un froid et cynique exécuteur de mort". Or la British Medical Association
(BMA), qui représente le corps médical britannique, a approuvé la décision
du tribunal. Pour la BMA, elle "renforce les directives légales et éthiques
bien établies selon lesquelles tout adulte compétent a le droit de refuser
un traitement médical, même si cela peut conduire à sa mort".
Les médecins traitants qui s'occupaient de l'infirme, par contre, estimaient
contraire à leur éthique de mettre fin aux jours d'une femme qui n'était
pas condamnée par son état de santé à une mort certaine.
Pour plus d'informations : Osservatore
Romano
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