31.03 - Terre Sainte : Le message d'espérance
des jeunes.
Des jeunes de Terre Sainte, Israéliens
et Palestiniens, musulmans, juifs et chrétiens, ont fait parvenir un
message de paix au moment où s'intensifie la guerre en Terre
Sainte, à l'heure où les chrétiens célèbrent
Pâques et les juifs, Pessah.
Simon, Mays, Jakob, Karen, Gilad, ont raconté à l'agence vaticane Fides
leurs attentes et leurs problèmes, leurs idées et leurs sentiments :
" La fête de Pâques de 2002, disent-ils, ne sera pas une fête de
joie, mais une fête marquée par la souffrance et par la tension, avec
des voeux qui se feront seulement par téléphone. Ce sera aussi une occasion
pour demander à Dieu avec plus de force la protection, la fraternité
et l'harmonie."
Ils ont peur, mais ils ne perdent pas l'espoir. Ils sont tristes face
à la violence, mais ils croient dans la paix. Ils pleurent leurs amis
morts, mais ils demandent le pardon réciproque.
Simon Azazian, 21 ans, jeune chrétien palestinien, est né à Jérusalem
où il vit. Il étudie l'anglais et le journalisme à l'Université de Bethléem
qui a été fermée au mois de mars, après avoir été touchée par des missiles
israéliens. "Comme chrétien, je pense que le pardon est l'unique
voie pour avoir la paix. Nous devons oublier la haine du passé, tourner
la page et regarder vers l'avenir....Pâques de cette année sera une
fête célébrée en sourdine. Habituellement, à Pâques, ma famille se réunit
avec les parents qui vivent en d'autres endroits de la Palestine. Mais,
cette année, nous nous dirons " Bonne fête de Pâques " au téléphone
seulement."
Mays Omar est elle aussi inscrite à l'Université de Bethléem : c'est
une musulmane palestinienne de vingt ans, qui habite à Bethléem. " Ma
vie est bouleversée. Ma maison se trouve tout juste en face du quartier
général des forces armées israéliennes. Je suis restée enfermée chez
moi par peur. Chez moi, j'essaie d'étudier, mais je ne parviens pas
à me concentrer. Mon esprit pense au conflit, aux gens qui meurent.
J'espère de tout mon coeur en une solution de paix, mais tout me semble
tellement difficile. Je suis musulmane et je prie pour la paix. Je demande
à tous les jeunes du monde de nous aider ".
Reem Jafari est aussi une palestinienne musulmane de vingt ans ; elle
a été marquée récemment par la mort d'un ami. "Tout ce qui s'est passé
ces dernières semaines, l'occupation militaire, les ratissages, c'est
vraiment outrageant. Je ressens un profonde colère. Je voudrais faire
quelque chose pour mon peuple. Je rêve de la liberté pour la Palestine,
et de pouvoir travailler à la solution des conflits. Je crois à la paix.
". et Remme envoie ce message aux jeunes israéliens : "Je
voudrais leur dire : travaillons ensemble pour la paix. Nous, les Palestiniens,
nous voulons seulement nos droits et notre dignité."
Jakob Grabovoy, âgé de 26 ans, est un jeune Israélien catholique d'origine
ukrainienne. Il réside à Tel-Aviv. " Ma vie est assez
régulière : je vais au travail, je passe mon temps libre avec des amis,
tout en ressentant la tension." A propos des jeunes kamikazes,
Jakob déclare : " Je ne les condamne pas, mais je condamne ceux qui
les endoctrinent, en leur inculquant la haine et la violence… Je sais
que la paix est possible.. Comme y parvenir ? il est difficile de le
dire. Il faut être plus tolérants les uns avec les autres. Je crois
en une coexistence pacifique : deux peuples et deux cultures qui vivent
l'une à côté de l'autre, dans la paix et dans la sécurité... Je fêterai
Pâques en allant à la Messe, à Tel Aviv. Je crois que la foi peut aider
à créer l'harmonie entre des croyants de différentes religions ".
Karen Assam est une Israélienne de 21 ans, et elle habite à Tel Aviv.
Elle travaille avec une association dans le domaine de l'éducation.
Elle visite des écoles en Israël et en Palestine, organise des séminaires
sur des questions liées aux droits de l'homme et à la paix. Même si
elle n'est pas juive pratiquante, Karen pense que la religion juive
fait partie de sa culture et de son identité. " La religion peut être
une arme, dont on se sert pour la violence, mais, fondamentalement,
c'est un instrument de paix. Elle prêche le pardon, qui est essentiel
pour la paix… Nous avons besoin de l'appui des jeunes d'Israël et du
monde entier pour créer la paix et l'harmonie ".
Gilad Waksman, âgé de 23 ans, Israélien de Jaffa, vient de terminer
son service militaire de trois ans. Il a commencé à travailler dans
le domaine économique de l'import-export. "Et pourtant, je crois
fermement à la paix. Pour avoir la paix, les gens doivent ouvrir les
yeux : il faut sortir de l'impasse politique, commencer à se regarder,
les uns les autres, comme des êtres humains. Je crois que les deux peuples
peuvent vivre sur la même terre, dans deux Etats différents ".
Pour plus d'informations : Agence Fides
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