31.03 - La Pâque des martyrs des pays
soviétiques.
Un grand nombre de témoignages des religieux
et des religieuses à l'époque de la persécution dans les pays sous influence
soviétique ont été recueillis dans un long reportage de la télévision
italienne.
Ce reportage, diffusés en deux séquences de 55 minutes,
le vendredi 29 mars et le vendredi 5 avril, est consacré à la
persécution des chrétiens à l'époque du communisme. En une année de
travail, ce documentaire a recueilli les récits de 60 témoins
directs, sous forme d'un long reportage sur cette persécution, et sur
, la résistance.
Il s'intitule "Jésus-Christ dans le froid de l'Est", et il a pour sous-titre
"Le martyre de l'Église du silence, de la Révolution d'octobre à l'an
2000".
De la Bulgarie, sœur Massimiliana Proykova, Supérieure des Sœurs Eucharistines
à Sofia, raconte comment elles découvrirent les microphones cachés,
placés par les services secrets pour écouter leurs conversations. "Ils
croyaient qu'ils pouvaient effrayer Dieu, mais Dieu n'a jamais peur".
"Il contrôlaient aussi notre silence", ajoute sœur Maria-Liliana Boiceva,
Supérieure du couvent carme du Saint-Esprit à Sofia.
De la Slovaquie, le cardinal Korec, Jésuite, et le père Jazet Izatovic,
Salésien, font le récit du travail manuel qu'ils accomplissaient durant
la journée pour cacher qu'ils étaient des religieux, tandis que deux
sœurs de Saint-Vincent de Paul racontent les années qu'elles ont passées
à faire des travaux forcés à l'usine ou dans les camps de travail.
Un camp de travail aussi pour sœur Clara Laslau, du monastère de Sainte
Agnès de Bucarest, alors qu'une autre religieuse, sœur Carmen Sammut,
des Sœurs de Saint Joseph de l'Apparition, fait remarquer qu'elle a
vécu "en Inde pendant 20 ans auprès des pauvres, et quand j'étais venue
en Roumanie il y a sept ans, j'ai été effrayée en voyant que la même
situation existait là aussi".
Sœur Dane Slapkauskaite, des Sœurs de Jésus Eucharistique, médecin à
Siauliai en Lituanie. "En 1955, je suis devenue religieuse dans la clandestinité
- raconte-t-elle - et je devins aussi médecin, mais je restai toujours
fidèle à ma vocation. Après la chute du communisme, je me présentai
à l'hôpital avec mon habit de religieuse. Mais collègues s'attendaient
à une réprimande de ma part, moi au contraire je les remerciés. Mon
témoignage silencieux fut et reste toujours mon amour pour eux".
La Lettonie, l'Ukraine et l'Albanie sont aussi présents dans
ce long reportage. Les témoignages des intellectuels et des prêtres
orthodoxes sont également nombreux. Dans la première partie,
relative à la Russie, on évoque d'ailleurs l'affaire du P. Alexandr
Men, prêtre orthodoxe assassiné en 1990, un grand évangélisateur et
réformateur de l'Église orthodoxe.
Pour plus d'informations : Agence
VID
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