06.04 - La dynamique de l'intégration
européenne.
La déclaration des personnalités
chrétiennes européennes réunies récemment
à Berlin mérite l'attention pour son contenu et pour la
signification ecclésiale et sociale de la dynamique qu'elle implique.
Elle met fortement en relief la fécondité de l'héritage
chrétien comme une dynamique puissante de "l'unification
européenne", contrairement à la "charte européenne"
qui l'avait passé sous silence. Pour les signataires de la déclaration
de Berlin, la reconnaissance d'un fait historique indéniable
ne signifie aucunement la mise en question d'une juste laïcité
des Etats. Il ne faut pas revenir cent ans en arrière. La laïcité
n'est pas le laïcisme. Dans la mesure où il perdure, il
est un combat d'arrière-garde.
La dynamique de l'Europe englobe explicitement "les traditions
catholiques, protestantes, anglicanes et orthodoxes présentes
sur le Vieux Continent." Ses valeurs sont le respect de la dignité
humaine, le pardon et la réconciliation, la solidarité
des riches envers les pauvres, l'amour sans limite comme l'est celui
ququel le Christ appelle l'humanité. Ces valeurs sont porteuses
d'universalité et de la plus large ethique interhumaine.
La déclaration de Berlin soutient à la fois l'approfondissement
et l'élargissement de l'Union européenne, et elle plaide
pour la construction d'une véritable communauté politique
dotée d'une structure fédératrice spécifique
sur la base des principes de solidarité et de subsidiarité.
Prise parole publique de laïcs chrétiens au niveau oecuménique,
la déclaration demande qu'à côté du dialogue
nécessaire d'Eglise à Eglise, soient intensifiées
les rencontres au niveau des croyants eux-mêmes. Elles se justifient
par la double thèse théologique des dimensions sociales
de la foi et de la qualification des laïcs chrétiens somme
les premiers témoins et acteurs de l'Evangile social.
Pour plus d'informations : OCIPE
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