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03.04 - Terre Sainte : La basilique de la Nativité occupée.

Le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, a accordé l'asile aux Palestiniens qui se sont enfermés le mardi 2 avril dans l'église de la Nativité. La plupart sont des civils auxquels se sont mêlés des combattants dont certains ont déposé leurs armes.

Ces deux cents Palestiniens armés, réguliers et irréguliers, sont considérés comme des réfugiés dans l'église au même titre que les civils, femmes et enfants, a soutenu Mgr Sabbah, qui s'est vu refuser l'accès de Bethléem avec un convoi de la paix formé de 200 représentants des Eglises chrétiennes parti de Jérusalem. Le convoi était formé du patriarche Michel Sabbah, du P. franciscain Giovanni Battistelli, d'évêques anglican, luthérien, grec-orthodoxe, orthodoxe- arménien et orthodoxe-copte. L'armée israélienne les a bloqués à l'entrée de la ville. Ils n'ont pas cherché à forcer le barrage.

A l'extérieur, de nombreux chars israéliens cherchent à les en déloger. Un affrontement entre les Palestiniens et les troupes israéliennes, qui exigent leur reddition, est à craindre à tout moment, ajoute l'agence vaticane Fides. Dans ce contexte, le patriarche de Jérusalem a décidé de leur accorder l'asile, tout en leur demandant de déposer les armes à l'entrée de l'édifice.

Une quarantaine de franciscains et franciscaines assurent le service des réfugiés dans la Basilique et dans le couvent voisin, où sont logés 30 moines grecs-orthodoxes et des moines arméniens.

Des dizaines de jeunes Palestiniens sont également réfugiés dans l'établissement des Soeurs de Sainte-Brigitte. "Il n'y a pas de Palestiniens armés en ce moment à l'intérieur de la structure, mais devant nous il y a le cadavre de l'un d'entre eux qui a été tué. Je ne peux pas m'attarder au téléphone parce que nous sommes en train de négocier avec l'armée israélienne". C'est la déclaration faite mercredi à l'agence Misna par le Père Jacques Amateis, le salésien donné pour mort hier.

En fait il est assiégé depuis plus de 40 heures dans le petit couvent des sœurs de Sainte Brigitte à Bethléem. "Nous sommes tous sains et saufs, les sœurs sont ici avec moi en ce moment", a ajouté le prêtre originaire du Piémont avant de libérer la ligne téléphonique pour la difficile médiation en cours.

On redoute une affrontement immédiat entre les Palestiniens et les troupes israéliennes qui exigent leur reddition. Les autorités religieuses cherchent une solution afin de trouver une porte de sortie qui sauve la vie des Palestiniens et assurent leur désarmement, voulu par les Israéliens. Si on n'y parvient pas, le lieu où est né Jésus deviendra le théâtre et le berceau de massacres et de violences.

Pour plus d'informations : Agence Fides

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