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08.03 - Brésil : Les enfants de la rue.

Les enfants des rues qui cultivent souvent de grands espoirs en abandonnant le domicile familial ne tirent en fait aucune satisfaction de leur nouveau mode de vie.

Ils n'y voient bientôt que des aspects négatifs, affirme une étude de Terre des Hommes (TdH), qui met en lumière la désillusion des enfants des rues de Rio. "Il n'y a rien de bon à vivre dans la rue", c'est "un mauvais chemin et un vice", souligne cette étude, dont les principales conclusions ont été diffusées dans la presse.

Les enfants n'y rencontrent que le "mal" et leur "plus grand rêve" est "d'avoir une maison, une famille et un emploi". "Je pensais que c'était bien car plusieurs de mes amis avaient déjà vécu dans la rue et disaient que c'était bien. Mais je n'y ai rien vu de bon, que du mal", affirme Aldair, 17 ans.

Pour la majorité des enfants interrogés, le "mal", c'est surtout la violence, mais aussi la police, la faim, les préjugés envers eux et les drogues. L'enquête, commandée et financée par Terre des Hommes, a été réalisée entre octobre 2001 et janvier 2002 dans 23 quartiers de Rio, ceux où se concentrent le plus d'enfants des rues. 67 enfants et adolescents de 8 à 19 ans ont été interrogés dans la rue ou dans des refuges qui leur sont réservés.

En général, ces enfants se retrouvent dans la rue entre 7 et 11 ans pour fuir la violence à la maison, le manque de loisirs ou l'absence de parents. Ils disent avoir essayé en vain, "à plusieurs reprises", de sortir de la rue. Mais après plusieurs passages dans les refuges, ils ont perdu tout amour-propre. "Il est important de savoir ce que pensent ces enfants pour pouvoir orienter les actions sociales afin de faire face au problème", a déclaré vendredi à la presse la responsable de l'étude, Irène Rizzini, de l'Université catholique de Rio.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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