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08.03 - Ce sport est-il encore sportif ?.

La revue des jésuites italiens "Civiltà cattolica" attaque sévèrement le sport professionnel moderne, qu'elle l'accuse d'être "le nouvel opium des peuples", une "religion sans Dieu qui divinise l'homme".

Dans une longue analyse du sport moderne, le jésuite allemand Alois Koch affirme notamment que le sport de haut niveau "évoque des expériences de drogue", tout comme les nombreux marathons auxquels participent parfois plus de 25.000 athlètes et passionnés.

"Ceux qui courent constamment sur de longs parcours deviennent des toxicomanes", écrit-il. "S'ils interrompent le recours à cette "drogue", ils sont confrontés à de véritables phénomènes d'abstinence. On peut se demander en quoi consiste la différence entre "s'enivrer" grâce aux endomorphines produites par l'organisme et l'enivrement produit par l'ecstasy", se demande le religieux.

Le père Koch évoque aussi "les paraliturgies que l'on célèbre à l'occasion des cérémonies d'ouverture des jeux olympiques ou de championnats mondiaux". "Par ce "transfert" du sacré l'on vise à obtenir la sublimation du sport grâce à une série de cérémonies", affirme-t-il. Le jésuite met sur la sellette tous les rituels du sport, les couleurs des équipes, l'échange de fanions, les hymnes, etc.

Il dénonce enfin le fait que le sport soit devenu une valeur exclusive et absolue dans le cas des athlètes professionnels. Et son jugement se fait d'une sévérité outrancière sans doute aux yeux des vrais sportifs : "Les athlètes restent des "crétins utiles" maintenus de bonne humeur par des gratifications adéquates", conclut le jésuite.

Pour plus d'informations : Agence VID

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