08.03 - Il faut un vision prophétique
de l'avenir.
Pour mettre fin au conflit en Terre
Sainte, "il faut, des deux côtés, une vision prophétique de l'avenir".
Telle est l'opinion de don Giacomo Amateis, le religieux salésien donné
par erreur pour mort durant les attaques de l'armée israélienne à Bethléem.
Le père Amateis avait souligné, lors d'une interview accordée les semaines
dernières, "qu'il y a un passé et un présent tragiques, durs, marqués
par les guerres et la violence, mais si on n'a pas le courage de voir
loin, avec l'œil du prophète, on risque de ne plus voir l'avenir".
Le P. Amateis, ordonné prêtre à Jérusalem en 1968, mais présent depuis
plus 40 ans en Terre Sainte, avait aussi évoqué la situation
délicate des chrétiens, qui "dans tout le pays, y compris les territoires
palestiniens, sont aujourd'hui 2%, soit environ 150.000 sur 6 millions
d'habitants". 300.000 chrétiens venus des ex-républiques soviétiques
se sont ajoutés récemment à ces chrétiens d'origine palestinienne: un
phénomène, avait commenté le religieux, "dont les Églises chrétiennes
devront s'occuper".
La situation dénoncée par les Frères des Écoles Chrétiennes (FEC) est,
elle aussi, dramatique. Leur Université de Bethléem a été occupée par
les soldats israéliens le mardi 2 avril, avant l'aube. Dans une lettre-appel,
Frère Alvaro Rodriguez, supérieur général, demande le retrait des troupes
et la fin de la "violence dont l'occupation militaire de l'Université
par l'armée israélienne n'est qu'une manifestation particulière".
De son côté, le P. David Jeager, fait la remarque que les terroristes
ont frappé, détruisant les espoirs de paix, "permettant ainsi
au gouvernement de Sharon de se justifier, car il évite de les prendre
en considération".
"Le manque total de respect envers les symboles saints", selon le père
Jaeger, "est un signe évident de l'abîme où le conflit a sombré, sans
plus de limites aux expressions les plus brutales de la colère réciproque.
Dans ces conditions, il est certainement difficile de pouvoir organiser
et tenir avec succès une Conférence de Paix."
Il faut qu'une Force Internationale remplace les Forces Israéliennes
dans les Territoires occupés et assume deux responsabilités: assurer
la défense contre le terrorisme et sauvegarder et contrôler la sécurité
globale, pendant que l'on cherche à parvenir à un Traité de Paix. Après
cela, il faudra superviser la transition ordinaire des Territoires vers
un État palestinien, aux termes du Traité de Paix".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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