22.04 - Congo-Brazza : Prisonnier des rebelles
Ninjas.
Un prêtre de la congrégation des Pères
Spiritains est aux mains des rebelles "ninjas" depuis le jour
de Pâques, dimanche 31 mars, alors qu'il tentait de regagner sa paroisse
depuis Kindamba.
Le Père Guth a été blessé. On est sans nouvelle de lui et l'on
pense que les "ninjas", partisans de l'ancien Premier Ministre
Bernard Kolélas, le retiennent prisonnier dans la zone de Kindamba,
le contraignant à les suivre dans leurs déplacements.
Des agents humanitaires ainsi qu'un journaliste français devaient se
rendre par avion de Brazzaville à Kindamba pour tenter de retrouver
le religieux disparu. Mais à la dernière minute, un contre ordre des
autorités a interdit le décollage.
Le P. Guth est un français d'origine alsacienne et il est âgé
de 63 ans. Il oeuvre depuis 1967 au Congo, où il a vécu dans un premier
temps dans la région du Pool, l'arrière pays de Brazzaville, puis au
nord du pays, pour se rapprocher à nouveau de la capitale où il a fondé,
en 1994, la paroisse de Mayama.
La région du Pool est le théâtre de troubles depuis la fin du mois de
mars. Des combats y opposent en effet les miliciens "ninjas"
aux soldats de l'armée régulière depuis que les rebelles
ont enfreint la trêve le mardi 2 avril en attaquant un train de la ligne
Pointe-Noire, premier port du pays et la capitale économique Brazzaville.
Depuis, cette ligne ferroviaire est interrompue pour raisons de sécurité.
Tous les habitants des villages proches de la voie ferrée ont abandonné
les lieux pour se réfugier soit dans la capitale, soit sur les routes
et villages éloignés du chemin de fer. Les délégations humanitaires
arrivées dans la capitale, envoyées entre autres par Caritas et les
Nations Unies, demandent la création de sites d'accueils pour les déplacés
et leur assurent un programme de distribution de vivres. Caritas a recensé
pour l'instant 30.000 personnes.
Actuellement le sud-ouest du Pool est tranquille mais on ignore totalement
ce qui se passe dans le nord et dans l'est de la région, où l'on craint
que d'ignobles crimes ne soient perpétrés.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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