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24.04 - USA : Pour affronter cette crise.

Les cardinaux et évêques des Etats-Unis, convoqués au Vatican par le pape pour réfléchir avec lui et avec 7 responsables de la curie romaine, ont consacrés deux journées à trouver des solutions à apporter à la crise provoquée par le scandale des abus sexuels sur mineurs dont se sont rendus coupables des prêtres.

Ils ont été reçus à déjeuner par le pape Jean-Paul II. Le président de la conférence des évêques, Mgr Wilton Daniel Gregory, lui a présenté les propositions émergeant de la première journée de débat pour identifier des critères fiables afin que ces crimes ne se répètent pas.

Le pape a dit clairement qu´il n´y avait pas de place dans le sacerdoce pour des personnes commettant de tels crimes et il a affirmé sa solidarité avec les victimes. Il voit dans la crise américaine une occasion de "purification" pour l´Eglise tout entière. "L´abus des jeunes est un grave symptôme d´une crise qui frappe non seulement l´Eglise mais la société tout entière", observait le pape: "une crise profondément enracinée dans la morale sexuelle" et dont "les premières victimes sont la famille et les jeunes".

Le même jour, lors de la conférence de presse, Mgr Gregory président de la Conférence des évêques, a indiqué que la principale tâche des cardinaux est "de garantir aux gens que leurs enfants ne seront pas mis entre de mauvaises mains".

Le cardinal Mahony, archevêque de Los Angeles, a déclaré pour sa part que le pape "ne pouvait pas être plus clair" en exprimant ce qui est appelé aux Etats-Unis la "tolérance zéro" face aux abus. Le cardinal George, archevêque de Chicago, a souligné la nécessité de distinguer entre les comportements, au cas par cas.

Les media américains ont fait remarquer que la démission du cardinal Law, archevêque de Boston, et la question du célibat sacerdotal n'étaient pas au centre de la rencontre au sommet, davantage centrée sur l´aide à apporter aux victimes et aux mesures à prendre pour réparer et éviter que ces faits ne se reproduisent. Ce qui n'a pas empêché le cardinal Mahony d'aborder cette question du célibat. Elle n'est pas toute la solution des problèmes mais elle doit être reconnue comme une option que l'Eglise devra remettre davantage en valeur, puisqu'elle accepte bien, dans ses Eglises orientales, d'ordonner prêtres des hommes mariés.


Pour plus d'informations : Agence CNS

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