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27.04 - Indonésie : Des sécessionistes chrétiens.

La paix est en danger aux Moluques : la tension croît à Amboine à l'approche du 25 avril, car le groupe séparatiste chrétien du " Moluccas Sovereign Front " (FKM) veut commémorer le 52° anniversaire de la fondation illégale de la " République des Moluques du Sud " (RMS)

Elle est implantée qui a son propre drapeau dans plusieurs îles où elle fait flotter son propre drapeau. L'annonce a provoqué la réaction de plusieurs villages musulmans. A Galunggung, les gens ont répondu : " S'ils mettent les drapeaux du RMS, ce sera la guerre ".

La situation préoccupe les autorités civiles et les forces de l'ordre, qui ont renforcé la surveillance et les mesures de sécurité dans toutes les îles. L'armée a annoncé une répression dure contre les partisans du RMS, et a imposé le couvre-feu nocturne à Amboine. A Djakarta, le chef de la police indonésienne, le général Dai Bachtiar, a déclaré que le couvre-feu était légitime, dans le cadre de l'état d'urgence toujours en vigueur aux Moluques.

Pour manifester son attention à la marche des affaires dans les îles, le Ministre de l'Intérieur, M. Susilo Bambang Yodhoyono a envoyé aux Moluques le général Sudi Silalahi, qui a rassuré les habitants sur les mesures adoptées par les autorités pour éviter des désordres, et a demandé aux gens de continuer à mener leur vie habituelle.

A Amboine, il y a eu des manifestations de jeunes chrétiens devant le quartier général de la Police, pour protester contre l'arrestation de M. Alex Manuputty, dirigeant du FKM, arrêté par les forces de l'ordre le 17 avril. Au mois de novembre 2001, il avait été condamné à quatre mois de prison pour activités séparatistes. En cour d'appel, la Cour suprême avait confirmé la sentence, et lui avait même donné six mois de prison.

Pour le P. Cornelius Bohm, du Centre de crise du Diocèse de Amboine, plusieurs manifestants exprimaient leurs sympathie pour M. Manuputty, d'autres pour ses idées. Cette manifestationest le symptôme d'un mécontentement existant chez les chrétiens qui se demandent " pourquoi ils sont victimes de répression, alors que les provocateurs musulmans comme le 'Groupe des Onze', qui refuse les accords votés à Malino, sont libres de prôner la violence ".

Pour éviter des désordres, la police a permis à M. Manuputty d'adresser un message à la foule. Il a donné des garanties sur sa santé, et a invité les gens à retourner chez eux pacifiquement. La foule a entouré le quartier général de la Police les jours suivants jusqu'au 23 avril.

A Amboine, capitale des Moluques, la tension est de nouveau très grande après l'attentat à la bombe du 3 avril qui a tué sept chrétiens et blessé 63 personnes. Après l'explosion de la bombe, des manifestants avaient incendié et détruit le palais du gouverneur local, M. Saleh Latuconsina. Le gouverneur est accusé de ne pas faire ce qu'il faut pour faire respecter l'accord de paix entre musulmans et chrétiens signé à Malino dans l'île de Sulawesi le 12 février dernier.

Pour plus d'informations : Agence Fides

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