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24.04 - Russie : A quand la prochaine expulsion ?

L'Eglise catholique de Russie se demande quelle sera la prochaine expulsion après celle de Mgr Jerzy Mazur, évêque d'Irkoutsk, qui eût lieu le vendredi 19 avril.

Pratiquement en effet, l'Eglise catholique dans la Fédération de Russie dépend essentiellement de prêtres étrangers pour sa pastorale, la majotité étant d'ailleurs d'origine polonaise. Ce qui la met dans une totale insécurité sur son avenir.

Interrogée lundi par l'agence catholique suisse APIC à Moscou, un porte-parole de la Conférence épiscopale catholique a déclaré: "Nous nous demandons quel est le prochain sur la liste. Nous n'avons pour le moment aucune explication pour cette mesure… " Le Père Igor Kovalevskiy, secrétaire général de la Conférence épiscopale de la Fédération de Russie a dit espérer que cet incident n'est pas le point de départ d'une persécution de l'Eglise.

Etant donné les risques de ne pas pouvoir retourner dans son diocèse de St-Clément à Saratov, sur la Volga, Mgr Clemens Pickel a pour le moment annulé sa tournée d'information en Suisse. Il aurait dû notamment prêcher au cours de la messe du pèlerinage de l'Aide à l'Eglise en Détresse (AED) à Einsiedeln, le 5 mai prochain.

Le président de la Conférence des évêques catholiques de Russie, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, qui réside à Moscou, se trouve depuis lundi soir à Rome, certainement pour discuter avec les instances vaticanes des graves problèmes auxquels est désormais confrontée l'Eglise catholique dans la Fédération de Russie. Pour lui, "la liberté religieuse en Russie est en grave danger", "les événements des derniers mois montrent qu'est en cours une campagne organisée contre l'Eglise catholique en Russie".

Et il poursuit : "Les catholiques russes se demandent: qui sera le prochain ? Combien de temps tout cela durera-t-il ? Sont-elles valables pour eux aussi les garanties constitutionnelles de liberté de conscience et le droit d'avoir leurs propres pasteurs, y compris le droit de les inviter de l'étranger, sans oublier que, pendant 81 ans, l'Eglise catholique en Russie a été privée de la possibilité de former et d'ordonner ses propres prêtres ? Peut-être l'Etat les considérerait-il comme des citoyens de second rang ? Est-ce que sont de retour les temps de la persécution de la foi ?

Pour plus d'informations : Agence APIC

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