29.04 - Russie : Une manoeuvre machiavélique.
Le "Keston Institut" émet
une thèse originale : on ne saurait répondre avec précision à
la question si en Russie une campagne de persécution contre l'Église
est en cours, car il pourrait s'agir d'un "jeu" politico-diplomatique
plus difficile à déchiffrer.
Le "Keston Institute" est un centre britannique spécialisé dans les
recherches sur la religion et sur les Eglises, notamment en ce qui concerne
les pays ex-soviétiques. Au temps de l'ex-URSS, ses informations étaient
fiables car il dispose de nombreux spécialistes, habitant les
pays de l'Est.
Le dernier numéro de son bulletin est complètement consacrée à l'affaire
de Mgr Mazur, récapitulant les positions exprimées par le Saint-Siège,
par le gouvernement qui a affirmé qu'il n'a point décidé l'expulsion,
et par l'Église orthodoxe qui a donné une version analogue. Est-il donc
possible, se demande l'Institut que personne ne sache rien? Est-ce possible
que l'Église catholique en général et les Ordres et les Congrégations
religieux en particulier soient entrés dans une phase de persécution?
La conclusion pourrait, en revanche, être différente. "Écrivant au sujet
de ces récents développements dans "Nezavisimaya Gazeta",
le journaliste Oleg Nedumov souligne que les autorités russes ne peuvent
risquer un scandale international sérieux à cause de l'expulsion des
prêtres catholiques sans une "raison valable". Selon lui,
le Kremlin pourrait jouer un "jeu subtil" en utilisant le
scandale de façon à ce que le patriarche de Moscou soit accusé d'avoir
ourdi une campagne anti-catholique.
Et pour réparer le dommage, suggère Nedumov, le patriarche de Moscou
serait obligé de faire un geste de bonne volonté à l'égard du Vatican,
cédant au désir du président Putin qui, lui, souhaite voir se réaliser
la visite du Pape à Moscou, afin d'être pleinement dans
le concert des puissances occidentales.
Pour plus d'informations : Agence
VID
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