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09.05 - Le précieux trésor de l'enfance.


Une
session spéciale de l´assemblée générale des Nations Unies sur les enfants vient de s'ouvrir à New York. Elle attire l´attention sur les plaies qui continuent à affliger l´enfance, "trésor précieux, mais aussi vulnérable, de la famille humaine."

C'est en ces termes que s'est exprimé Jean Paul II lors de l'audience du mercredi :"Cette importante rencontre attire l´attention sur les plaies qui continuent à affliger l´enfance, trésor précieux, mais aussi vulnérable, de la famille humaine. Je pense aux guerres, à la pauvreté, à l´exploitation et aux abus de toute sorte, dont ils sont victimes".

... "En ces jours où les représentants des pays du monde entier sont réunis pour réfléchir aux conditions dans lesquelles se trouvent les enfants, j'invite chacun à prier pour le succès des travaux. Je souhaite, en outre, que ce rendez-vous suscite un engagement renouvelé de la communauté internationale en faveur des enfants, afin que toute action sociale qui les concerne s´inspire d´une authentique promotion de la dignité humaine et d'un plein respect de leurs droits fondamentaux."

Lors d'une rencontre des leaders religieux qui se déroulait dans le cadre de cette session de l'Assemblée Générale, le représentant du Saint Siège, le cardinal Alfonso López Trujillo, est intervenu pour rappeler le point de vue de l'Eglise en ces domaines.

Il a donné comme essentiels le droit de vivre dans une famille où ils trouveront amour et protection. Le droit des parents à donner à leurs enfants un éveil religieux et social. Le droit à l'éducation scolaire autant pour les riches que poiur les pauvres, pour les filles que pour les garçons. Le droit à la santé et à tous lessoins médicaux et non seulement aux soins les plus élémentaires. Le droit de vivre une véritable vie religieuse. Ceci n'est pas seulement, a souligné le cardinal, le point de vue des religions mais tout autant celui de toute société normale.

Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a lui aussi dressé un bilan sans concession de l'action entreprise depuis la conférence internationale sur l'enfance en 1990. "Nous, les grandes personnes, nous avons lamentablement échoué à défendre beaucoup" des droits essentiels des enfants. Mais ils ont "le droit d'attendre de nous que nous transformions nos mots en actes", a-t-il souligné.

Notons l'intervention de deux adolescentes qui se sont adressées à l'Assemblée générale de l'ONU demandant que les dirigeants de la communauté internationale s'engagent avec elles pour améliorer le sort des enfants du monde. "Jusqu'à ce que les autres acceptent leurs responsabilités envers nous, nous nous battrons pour nos droits", a lancé la monégasque Audrey Cheynut, 17 ans, aux dirigeants de la communauté internationale.

Une jeune bolivienne, Gabriela Azurdy Arrieta, a dressé un sombre tableau de la situation actuelle des enfants. "Nous sommes les victimes de l'exploitation et des agressions, nous sommes les enfants de la rue, nous sommes les enfants de la guerre, nous sommes les victimes et les orphelins du sida, on nous refuse une éducation et des services de santé de bonne qualité, nous sommes les victimes de la discrimination politique, économique, culturelle, religieuse et environnementale."

D'après un rapport présenté le 6 mai à Lima par le Siège régional de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), plus de 17 millions d'enfants de moins de 14 ans travaillent en Amérique Latine et dans la région des Caraïbes. L'OIT y déclare que le travail des enfants " est un problème qui est en pleine croissance " dans les pays les plus pauvres et les plus grands de la région des Caraïbes, comme le Belize, la Guyane, la Jamaïque et le Surinam.

Le Brésil a le taux le plus élevé, avec 7 millions d'enfants au travail, dont 560.000 comme employés domestiques. En Colombie et en Equateur, 20% des enfants de 10 à 14 ans travaillent comme employés domestiques. Au Honduras, 40% des enfants au travail sont employés dans des tâches agricoles ; ils représentent 65% au Guatémala et 67% au Salvador.

Pour plus d'informations : Agence Fides et Service de presse du Vatican

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