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22.05 - Le tourisme et le respect de tout homme.

Dans le cadre d'un Sommet mondial sur l'éco-tourisme, organisé par le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement, le représentant du Saint Siège a rappelé les exigences de cette "industrie fragile et changeante."

Ce sommet s'est déroulé à Québec du dimanche 19 au mardi 22 mai sous l'égide de l'Organisation mondiale du Tourisme où Mgr Piero Monni est observateur permanent du Saint-Siège. Il est intervenu le lundi 21 mai, en rappelant quelles sont les approches du Saint Siège en ce domaine.

Il a d'abord affirmé que "le monde contemporain évolue rapidement" et que "le secteur touristique y joue un rôle considérable". Il apparaît "comme une industrie encore fragile et changeante (qui) représente aujourd'hui la troisième industrie d'exportation au niveau mondial... Il s'agit d'une industrie qui, au lieu d'exporter des marchandises, importe des consommateurs".

Puis Mgr Monni a averti qu'on ne peut "oublier, comme l'a rappelé récemment le Saint- Père, 'ces propositions touristiques de paradis artificiels, où sont exploités à des fins purement commerciales les populations locales, au bénéfice d'un tourisme qui, en certains cas, ne respecte même pas les droits humains les plus élémentaires des habitants du lieu'".

"Pour le développement de l'éco-tourisme, il est indispensable, a-t-il ajouté d'avoir pour référence le caractère central de l'être humain", rappelant ainsi le principe premier adopté par la Déclaration de Rio sur l'Environnement et le Développement de 1992, selon lequel 'l'être humain est au centre des préoccupations du développement durable'. Une telle approche comporte inévitablement une révision et une réorganisation des systèmes opérationnels qui visent à obtenir des résultats économiques et financiers immédiats au détriment d'un éco-tourisme durable, lequel requiert le maintien du patrimoine culturel commun".

Enfin, le représentant du Saint-Siège a rappelé que pour l'éco-tourisme il faut "garantir la participation des communautés locales et indigènes dans l'organisation, le contrôle et la gestion des activités touristiques, ainsi que dans les processus de décision qui leur sont liés. En fonction de ces comportements, il sera intéressant d'évaluer l'impact de l'éco-tourisme sur la protection de l'environnement et sur le développement socio-économique des communautés locales elles-mêmes".

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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