28.05.02 - Canada : La banqueroute financière.
La province du Manitoba des Oblats de
Marie Immaculée (OMI) a entamé une procédure légale qui déclare l'impossibilité
de faire face aux dépenses pour les nombreux procès en cours dans les
tribunaux civils.
La nouvelle a été donnée par le Provincial, Père James Fiori, et reprise
par la Maison Générale qui s'est chargée d'informer la Congrégation.
En outre, la Province s'est placée sous la protection d'un organisme
gouvernemental compétent pour les cas de banqueroute.
Les Oblats qui se trouvent dans l'État de Manitoba ont en cours 2500
procès légaux et ils ont déjà dépensé 750.000 dollars canadiens; selon
les prévisions, ils devront encore dépenser 600.000 dollars chaque année.
D'où la décision d'entamer une procédure de faillite.
Les procès ont trait à des cas "d'abus culturels" commis entre 1930
et 1960 dans les écoles fréquentées par des enfants appartenant aux
tribus indigènes. En 1879, en effet, le gouvernement canadien avait
décidé de lancer une politique de "civilisation" des populations
tribales qui prévoyait l'entrée des enfants aux écoles. Parmi les organisations
catholiques contactées dans ce but, le rôle des OMI fut particulièrement
important, car ils avaient 12 écoles dans différents Etats.
Dans plusieurs articles et reportages consacrés à cette affaire complexe,
les journaux canadiens rendent compte des raisons des OMI. En effet,
ils soulignent que beaucoup d'accusés ne sont pas des membres du clergé
mais ils font partie du personnel administratif et de surveillance,
formé de laïcs. La plupart d'entre eux sont désormais morts.
En outre, le "Toronto Globe and Mail" met en lumière, dans un article
publié ces dernières semaines, que la plupart des accusations sont assez
génériques. En effet, dans les dénonciations contre le personnel de
l'Institut religieux on fait des accusations du type "une fois il m'a
défini comme un sauvage", et conformément à la législation particulière
cela est déjà suffisant pour ouvrir un procès. Car la prescriptibilité
de ces délits n'est pas prévue.
"The Winnipeg Free Press", dans un éditorial du 11 avril, met en évidence
"qu'aucune accusation n'a été faite" contre les OMI pour des questions
liées à des abus sexuels. Le père Bernard Pinet, Vicaire provincial
de Manitoba, a insisté sur le travail accompli par la Congrégation pour
la sauvegarde de la culture des aborigènes. En effet, entre la deuxième
moitié du XIXe siècle et les premières décennies du XXe siècle, les
OMI ont publié 141 dictionnaires et 74 grammaires, s'occupant de 27
langues indiennes.
Pour plus d'informations : Agence
VID
Retour
|