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28.05.02 - France : Prix oecuménique du cinéma.

Lors du festival de Cannes, le 28ème Prix du jury œcuménique 2002 a été attribué au film: "Mies vailla menneisyyttä" ("L´homme sans passé") du réalisateur finlandais Kaurismäki et deux mentions spéciales aux frères Dardenne pour "Le fils", et à Marco Bellocchio pour "Le sourire de ma mère".

Le film de Kaurismäki a également été primé par le jury de Cannes, présidé par le réalisateur David Lynch. Il a reçu le "Grand prix" et le prix pour la meilleure actrice. Ce film, illuminé par la tendresse et l'humour, déclare le jury oecuménique, est une parabole sur la renaissance d'une personne et la naissance d'une communauté. Plongé dans une pauvreté radicale, un homme sans passé rencontre la solidarité et se construit courageusement dans la dignité. L'esthétique d'Aki Kaurismäki fait vivre un moment de grâce.

"Il a osé, pour notre plus grand bonheur, faire un film sur la générosité, la solidarité, la dignité des pauvres. Et terminer par l'élimination des méchants et les retrouvailles des amoureux. Et tout cela sans une once de sentimentalité ! avec même cette rugosité de la langue, cette raideur des corps et une distanciation bressonienne qui ne nous empêche pas d'être captivés et conquis."

..." Tout est bon : scénario excellent, dialogues de grande qualité, décors, lumière, musique. Les salutistes ne sont pas ridicules : ils sont ce qu'ils font depuis toujours : ils nourrissent et réchauffent les paumés. Et quand l'inconnu sans identité redevient un homme c'est à Irma la salutiste qu'il le doit. " C'est toi qui m'inspire " lui dit-il. Sans avoir jamais fait le moindre sermon elle lui répond : " Tout est grâce ! " C'est ainsi que témoigne l'Armée du Salut : par les gestes d'amour les plus simples plutôt que par les discours. Jésus Christ n'est proclamé qu'à travers des cantiques sirupeux qui, au fond pourquoi pas, pourraient dire la joie de revivre sur des airs de rock !"

"Le sourire de ma mère" de Marco Bellocchio a obtenu une mention spéciale car "ce film est en résonance avec un questionnement moderne sur Dieu, qui doit être entendu. Le personnage principal, qui s'oppose à toute compromission, est l'expression d'une quête d'identité et de vérité."

Le film "Le fils"de Jean-Pierre et Luc Dardenne "est un film riche d'humanité sur le dépassement douloureux de la vengeance. Il ouvre un avenir par l'apprentissage d'un métier et d'une relation. Son intensité expressive entraîne l'adhésion du spectateur."

Pour plus d'informations : Conférence des évêques de France

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