08.06.02 - L'aide aux pays africains est
insuffisante.
A l'occasion du sommet de la FAO, le
cardinal Arinze, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux,
manifeste un certain optimisme sur la démocratisation des pays africains,
mais juge l'aide aux pays africains insuffisante.
Le sommet de la FAO se tient à Rome du lundi 10 au jeudi 13 juin. Interrogé
par le quotidien italien "Corriere della Sera", il déclare
également que les pays soutenus "doivent être les protagonistes
de leur propre développement et ne pas se limiter à attendre de l'aide".
Concernant l'aide nécessaire pour le développement agricole, il a souligné
la nécessité d'une aide technologique, mais aussi de "la mise en place
d'écoles techniques et professionnelles".
"Les jeunes, affirme-t-il encore, doivent apprendre à utiliser les machines
et à produire avec leurs mains". Appelant à une "attitude responsable"
qui contraste avec "la corruption et la lutte pour le pouvoir personnel
qui détruisent des pays entiers", mais joute que malgré cela,
il est important d'encourager "les organismes internationaux" qui s'adressent
aux pays pauvres.
"La nourriture manque, mais les armes ne manquent jamais, a-t-il ainsi
affirmé. Il y a une responsabilité de la part des Africains qui achètent
ces armes, mais aussi de la part des pays qui les vendent". Il a aussi
dénoncé les pays du Nord "intéressés par les ressources minières".
A propos de la démocratisation, il manifeste un certain optimisme. "Il
faut se souvenir des guerres et du sang qui ont été versés en Europe
au nom de sa démocratisation! Pourquoi les choses seraient-elles plus
faciles en Afrique?", s'est-il interrogé en citant les exemples du Sénégal,
de la Zambie ou du Malawi, des pays où l'on a assisté "à des changements
réguliers de majorité et de présidents".
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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