03.06.02 - Respecter la dignité des
émigrés.
Plusieurs congrégations religieuses
critiquent la nouveller loi italienne sur le contrpole des immigrés,
loi qu'ils estiment préjudiciable à la dignité de la personne.
Déclarations publiques des Jésuites et des Scalabriniens Rome (Italie),
3 juin (VID) - "Le texte du projet de loi ignore la dignité de tant
de travailleurs étrangers qui sont contribuent au développement de notre
Pays", affirme le P. Vittorio Liberti, provincial des Jésuites d'Italie,
au sujet de la loi qui entend contrôler les immigrés du Tiers Monde
en relevant leurs empreintes digitales.
En particulier, il invite les parlementaires italiens à réexaminer le
"contrat de séjour", aux termes duquel le travailleur immigré ne peut
rester en Italie que s'il produit et continue de produire la richesse
: une vision de l'immigré purement commerciale.
En outre, le texte propose cette "schizophrénie culturelle" selon laquelle
les réfugiés ne doivent être aidés que s'ils restent dans les camps
de réfugiés à mourir d'inanition, mais lorsqu'ils tentent d'arriver
en Italie il sont en revanche une menace à la sécurité.
Pour aider à la solution de ces problèmes, le P. Liberti
propose que soit ouvert un véritable dialogue entre les forces
politiques et sociales engagées dans le secteur de l'immigration et
de l'asile, parce que "dans une démocratie mûre les conditions préliminaires
d'une loi sur l'immigration devraient être non pas la peur mais la protection
des droits et de la dignité des personnes".
L'ONU estime qu'au cours des 50 prochaines années, 160 millions de personnes
arriveront en Europe pour travailler et pour combler la dénatalité.
Une position critique vis-à-vis du Parlement italien a également été
prise par le P. Bruno Mioli, directeur du Bureau de la Pastorale des
immigrés et des réfugiés de la Conférence Épiscopale Italienne.
Il observe "qu'on n'arrive pas à comprendre très bien ce 'zèle' de l'Italie
qui veut étendre cette mesure à tous les immigrés du Tiers Monde, même
à ceux qui sont présents en Italie depuis quatre ou cinq ans". La Fondation
"Migrantes" est surtout préoccupée par l'adoption d'autres
amendements passés presque inaperçus, "qui semblent être de petites
retouches mais qui feront sentir leurs lourdes conséquences". En particulier,
l'amendement sur la programmation annuelle des flux, "qui n'est plus
péremptoire mais facultative, à la discrétion du Président du Conseil",
en sorte qu'elle ne sera plus "basée sur la certitude d'une disposition
législative mais sur le pouvoir discrétionnaire de l'autorité administrative".
Ces orientations italiennes sont les préludes à des dispositions
similaires qu'entendent également mettre en oeuvre d'autres gouvernements.
Pour plus d'informations : Agence
VID
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