14.06.02 - Canada : Clonage et procréation
humaine.
La Conférence des évêques catholiques
du Canada (CECC) a présenté le jeudi 13 juin, devant les membres du
Comité permanent de la santé de la Chambre des communes un mémoire sur
le projet de loi C-56 portant sur la procréation humaine.
Ce projet prévoit entre autres l´interdiction du clonage humain. Les
évêques encouragent en particulier le Canada à devenir "un leader dans
la recherche sur les cellules souches adultes". La présentation de la
CECC a été faite par Mgr Terrence Prendergast, archevêque de Halifax
et par M. Noël Simard, éthicien, professeur à l´Université Saint-Paul,
à Ottawa.
Le mémoire s´intitule: "Mémoire présenté par la Conférence des évêques
catholiques du Canada au Comité permanent de la santé de la chambre
des communes sur le projet de loi C-56 concernant la procréation humaine".
Les évêques y indiquent qu´ils ont "étudié ce projet de loi à la lumière
des principes de l´enseignement de l'Église catholique concernant :
- 1) le respect de la vie humaine depuis son commencement;
- 2) le respect de la dignité et de l´intégrité humaine;
- 3) le respect de la beauté et de l'intégrité de la création;
- 4) le souci à l'égard du plus vulnérable .
- 5) la promotion du bien commun".
La position des évêques s´exprime à la fois sur les interdictions prévues
par la loi et sur les réglementations. A propos des interdictions, les
évêques analysent ce que la loi prévoit pour le clonage humain (interdit),
de la "création d´embryons à des fins de recherche" (perplexité des
évêques), de la "sélection du sexe pour des motifs non médicaux", des
hybrides animal/humain (interdits), de la "maternité de substitution
(mère porteuse)" (commercialisation interdite: les évêques avaient dénoncé
cette "exploitation des femmes"), l'achat de gamètes et d'embryons (interdiction
de la commercialisation des gamètes et des embryons), l'utilisation
d'un embryon in vitro sans consentement.
"Nous recommandons, disent-ils, que soient interdits la recherche et
tous les traitements non destinés au bien-être des embryons. Toutefois,
il existe un chemin d'avenir qui permettra à la fois la protection de
la vie humaine et le traitement ou la guérison des maladies dégénératives
grâce à la recherche sur les cellules souches adultes qui, comme le
sait le comité, fait montre de progrès remarquables. Alors que certains
peuvent arguer que cette approche nous placera derrière nos partenaires
commerciaux, nous soutenons que cela nous mettra plutôt en tête. Le
Canada pourrait devenir un leader dans la recherche sur les cellules
souches adultes tout en favorisa! nt ainsi le progrès scientifique et
en respectant la dignité et la vie humaine".
Pour ce qui est de l'Organisme de réglementation, les évêques font remarquer
que "compte tenu des enjeux relatifs aux technologies dans l'assistance
à la procréation et ceux en cause dans la recherche, l'obligation de
rendre compte au Parlement semblerait essentielle".
Enfin, à propos de la loi sur les brevets, que le Comité de la Chambre
des Communes recommande qu'elle soit amendée. "Cette recommandation,
observent-ils, constitue une prise de position ferme de la part du Comité
contre la commercialisation et en faveur du respect de la dignité et
de l'intégrité humaine. Cette possibilité ne se retrouve pas dans le
projet de loi, et nous ne sommes pas certains qu'il soit nécessaire
de le faire dans une démarche distincte ou grâce à un amendement corrélatif".
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques du Canada
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