20.06.02 - Philippines : Elle se prétend
chrétienne.
Le mardi 18 juin, dix sept personnes
ont été tuées dans un échange de tirs entre les forces de sécurité et
les adeptes d'une secte chrétiennes, dans le sud des Philippines.
Les violences ont éclaté sur l'île de Dinagat, quand les autorités ont
tenté d'arrêter Ruben Ecleo, dirigeant de l'"association" "Philippine
Benevolent Missionaries Association" (PBMA), qui compte près d'un million
de sympathisants dans le centre et dans le sud du pays.
Ecleo, âgé de 47 ans, prétend être la réincarnation de Jésus Christ.
Il est accusé d'avoir assassiné son épouse. Il était recherché depuis
le mois de janvier dernier, quand le cadavre sa femme a été retrouvé
dans un sac poubelle sur l'île de Cebu. "Nous connaissons bien la PBMA:
c'est une association dont le siège central se trouve à Surigao, dans
le nord de l'île méridionale de Mindanao.
Elle compte effectivement beaucoup de membres, qui se disent chrétiens"
a déclaré à l'agence missionnaire Misna le P. Angelo Calvo, missionnaire
clarétain de Zamboanga, à l'extrémité sud de Mindanao. "Les adeptes
de cette secte" poursuit le prêtre, d'origine espagnole, "sont reconnaissables
parce qu'ils portent une bague particulière au doigt. Selon eux, cette
bague peut accomplir des miracles.
Il y a une dizaine d'années, l'évêque de l'époque de Surigao, Mgr Miguel
C. Cinches, publia une déclaration officielle dans laquelle il affirma
que les adeptes de la PBMA ne pouvaient se considérer comme membres
de l'Eglise catholique". Le P. Calvo explique que malgré cette
déclaration de nombreuses personnes qui se disent catholiques
vont à la messe tous les dimanches et sont également sympathisantes
de l'association d'Ecleo, "mais elles gardent cela comme un secret,
ne le révèlant qu'à leurs proches."
Aux yeux du P. Calvo, tout cela doit être analysé en tenant compte du
contexte religieux des Philippines, que nous pourrions définir "éclectique".
Les gens suivent leur propre religion, parfois avec une certaine intensité,
mais il arrive qu'ils aient deux credos, 'au cas où…'".
La PBMA avait déjà été impliquée dans un épisode de violence survenu
en décembre 2000, quand une centaine de membres du culte de Puhalan
prit d'assaut les locaux de la PBMA, en séquestrant environ 200 personnes.
Certains adeptes de l'association avaient alors réagi en tuant 11 personnes.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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