Infocatho



22.06.02 - Réunion de la C.C.E.E. à Istanbul .

Les Secrétaires des 34 conférences épiscopales d'Europe la CCEE, se sont retrouvés à Istanbul, un lieu qui a donné une tonalité particulière aux différents thèmes abordés.

L'Église catholique en Turquie Les secrétaires ont d'abord rencontré quelques évêques de la Conférence épiscopale turque. La communauté catholique constitue une petite minorité de 30.000 membres environ, mais on en regarde les activités avec beaucoup d'intérêt. C'est une communauté multiculturelle, qui a de bonnes relations œcuméniques et qui vise toujours à avoir un dialogue solide avec la majorité musulmane, d'une part pour valoriser la richesse de l'Islam et d'autre part pour parvenir à la reconnaissance juridique souhaitée.

La relation à l'islam a été un thème central des travaux. Après le 11 septembre 2001, on sent combien il importe que la rencontre entre christianisme et islam se développe, mais il faut que les choses soient préparées sérieusement, car tout ce qui est de l'ordre de l'improvisation ou de l'ingénuité ne peut porter de fruits positifs.

La situation dans les divers pays d'Europe paraît très diversifiée. Chez certains, l'islam est traditionnellement présent. Dans la majorité des autres, on en est maintenant à la 2e ou 3e génération de musulmans immigrés. Certains signes manifestent l'émergence d'un islam "européen". Des expériences positives de dialogue existent, spécialement au plan universitaire .

Les travaux de la Convention européenne ne peuvent être ignorés des Eglises pour l'avenir. Les délégués auprès des institutions européennes, se rappellent l'importance de la contribution des Églises au niveau national. On a de plus en plus besoin de donner une forme stable et une structure définie au dialogue et à la collaboration entre Églises et Institutions européennes.

Deux chapitres ont été particulièrement pris en compte dans les travaux de la Convention : les valeurs enracinées dans le christianisme et la réalité de la liberté religieuse.

Dans cette Europe, les nouveaux mouvements et communautés ecclésiales apportent leur contribution particulière. Mais leur développement ne doit pas faire oublier la dimension "populaire" de l'expérience de la foi.

Les secrétaires ont rencontré le patriarche orthodoxe Bartholomée. Ce dernier a rappelé son profond accord avec Jean-Paul II sur quelques sujets particuliers : une Europe construite sur les valeurs chrétiennes ; la contribution des religions à la paix (dans le souvenir de sa participation à la rencontre d'Assise) ; le caractère irrévocable du processus œcuménique ; la collaboration à la sauvegarde de la création, en référence à la déclaration commune signée parle Patriarche et le Pape la semaine précédente.

Dans un dialogue ouvert à tous les sujets possibles qu'il a eu avec les secrétaires, le patriarche arménien Mesrop II Mutafyan a souligné la proximité de son Église avec l'Église catholique. Pour parvenir à la pleine unité, il faut approfondir les réalités de la synodalité et de la primauté, et ainsi éviter que l'unité retrouvée ne signifie la fin des identités et traditions particulières.

Les secrétaires étant, en outre, hébergés par le vicariat patriarcal syrien orthodoxe, ce fut encore une occasion de découvrir la richesse d'une autre Église d'Orient, liée à l'Église catholique par une foi commune aux racines lointaines.

Chaque Église particulière a de plus en plus conscience de ses responsabilités vis-à-vis de toutes les Églises d'Europe.

Pour plus d'informations : La C.C.E.E.

Retour