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29.06.02 - Malawi : Les mesures de rétorsion gouvernementales.

Pour des raisons de sécurité, la police du Malawi interdit des marches pacifiques que les Eglises avaient prévu d'organiser samedi dans les grandes villes du pays.

Les Eglises sont en conflit avec le pouvoir. Elles s'opposent à un projet de réforme constitutionnelle visant à permettre au président Bakili Muluzi de se présenter pour la troisième fois à l'élection présidentielle de 2004. Il avait élu pour la première fois en 1994, puis réélu en 1999. La constitution actuellement en vigueur limite à deux le nombre de mandants qu'un président peut prétendre à la tête du pays.

Un porte-parole des forces de l'ordre a motivé la décision par des raisons de sécurité pour admettre par la suite que la crainte est de voir les manifestations (à caractère religieux) se transformer en marches de protestation contre le président Bakili Muluzi.

De son côté, un des organisateurs des marches, Billie Gama, souligné que ces manifestations chrétiennes avaient pour seul but de permettre aux fidèles de prier et de chanter en public. Elles n'avaient "aucune connotation politique", a-t-il ajouté.

Il est vrai que, dans une certaine mesure, les événements à caractère religieux représentent pour la population l'unique possibilité de participer à des rassemblement publics. Au Malawi, l'Eglise, l'opposition politique et la société civile sont mobilisées depuis des mois contre les amendements constitutionnels voulu par Muluzi. Au début du mois, la Commission Justice et Paix de l'Eglise catholique locale avait rendu public un communiqué dont le ton est assez éloquent: "Absolument non à un troisième mandat''.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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