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24.06.02 - Vers une constitution européenne.

Dans un message aux participants du congrès européen d'études organisé à Rome sur le thème"Vers une Constitution européenne?", Jean-Paul II écrit que le nouvel ordre européen "doit reconnaître et garantir les valeurs qui constituent l'héritage le plus précieux de l'humanisme européen".

Ce congrès européen d'études était organisé simultanément par le Vicariat de Rome, la Commission des Episcopats européens et la Fédération des Universités catholiques d'Europe. Pour le pape, cet héritage est constitué de "la dignité de la personne, du caractère sacré de la vie humaine, du rôle central de la famille fondée sur le mariage, de l'importance de l'instruction, de la liberté de conscience, de parole et de profession..., de la participation de tous au bien commun..., d'un pouvoir politique compris comme service".

"Il est en particulier nécessaire, poursuit-il, de reconnaître et de protéger en toute circonstance la dignité de la personne et le droit à la liberté religieuse, dans sa triple dimension, individuelle, collective et institutionnelle". Puis Jean-Paul II rappelle que dans "le processus de re-définition institutionnelle de l'Europe, il n'est pas possible d'ignorer son héritage chrétien... Il faudra donc s'inspirer, avec une fidélité créative, des racines chrétiennes qui ont imprégné l'histoire européenne. La mémoire historique l'exige, mais plus encore la mission même d'une Europe appelée aujourd'hui à être un modèle de progrès véritable et promotrice d'une globalisation dans la solidarité".

S'adressant alors aux dirigeants européens, Jean Paul II demande le respect correct "de la laïcité des institutions politiques, qui doivent donner aux valeurs évoquées précédemment un enracinement profond et transcendant s'exprimant dans l'ouverture à la dimension religieuse".

A la fin de ce Message, le Pape rappelle que "l'identité particulière et le rôle social des Eglises et des confessions religieuses doivent être reconnus et protégés... En d'autres termes, il s'agit de réagir à la tentation de fonder le développement de l'Europe en excluant l'apport des religions et la richesse de leur message, de leur action et de leur témoignage".

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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