06.07.02 - Mozambique
: La guerre n'est jamais une solution.
"Dialogue et lutte contre la corruption
sont les priorités nécessaires pour garantir un processus de réconciliation
nationale stable et durable".
C'est ce qu'a déclaré à l'agence Misna, le P. Giorgio Giboli, président
du CIRM (Conférence des Instituts Religieux Masculins du Mozambique),
qui comprend 26 congrégations. "Le 4 octobre 2002 sera une date importante
pour ce pays" commente Père Giboli, "car elle marquera le dixième anniversaire
de l'accord de paix conclu à Rome entre le FRELIMO (Front de Libération
du Mozambique) et la RENAMO (Résistance Nationale Mozambicaine). Dans
cette perspective, en tant que religieux, nous considérons fondamental
le respect des règles dans l'intérêt du bien commun d'un pays qui a
renié la guerre comme outil de résolution de ses problèmes internes".
Le CIRM, explique le P. Giboli, oeuvre en étroite collaboration avec
la CONFEREMO, qui rassemble les 64 instituts religieux féminins présents
au Mozambique. "Un élément ne pouvant être ignoré est la volonté du
peuple qui a démontré, depuis 1992, désirer emprunter un parcours démocratique,
pour défendre les droits fondamentaux de la personne" explique le P.
Giboli, qui est également le supérieur provincial des missionnaires
comboniens au Mozambique.
En ce qui concerne l'actuel gouvernement, sous la direction du FRELIMO,
le Père souhaite un renouvellement de ses cadres dirigeants et
surtout, une plus grande tolérance envers les autres forces politiques.
"Qui n'appartient pas au parti gouvernemental" dit le religieux, "risque
d'être isolé et je pense que ceci doit changer pour impliquer tous les
Mozambicains dans la construction d'un pays vraiment libre et respectueux
des institutions démocratiques".
Toujours selon le P. Giboli, qui oeuvre dans l'ancienne colonie portugaise
depuis 1983, le monde missionnaire a encore beaucoup à "offrir et à
partager" avec la population mozambicaine. "L'aspect de la formation
de la société civile à travers les différentes institutions éducatives
présentes dans le pays est perçu per les religieux comme une réalité
prophétique, en ce début de troisième millénaire," dit-il , en soulignant
le rôle de l'Université Catholique présente au Mozambique, à Beira,
Nampula et Cuamba, et des nombreuses écoles et paroisses.
Face au problème de la famine qui afflige cette année le Mozambique
et bien d'autres pays de l'Afrique australe : "nous ne pouvons pas continuer
en passant d'une urgence à l'autre. La seule solution est donner la
priorité à la réalisation de projets durables qui requièrent une implication
de toutes les forces vives du pays et l'aide des donateurs internationaux
: barrages, canalisations, bassins de recueil d'eau. On ne peut se limiter
à combler les failles d'un navire, le pays, qui doit flotter par ses
propres moyens".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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