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06.07.02 - Malawi : La réforme constitutionnelle.

Le parlement du Malawi a rejetté un projet de réforme constitutionnelle qui autorisait le président Bakili Muluzi à se présenter pour la troisième fois à une élection présidentielle en 2004. Les Eglises s'en réjouissent.

Le gouvernement avait soumis aux députés, un projet de loi qui modifie la Constitution, afin de permettre au président Muluzi de briguer un nouveau mandat de 5 ans. La constitution malawite limite à deux le nombre de mandats présidentiels à la tête du pays. Le président Muluzi voulait faire lever cette restriction, afin pouvoir se présenter à nouveau auprès des électeurs à l'expiration de son mandat actuel. Il avait été élu pour la première fois en 1994, puis réélu en 1999.

L'Eglise catholique au Malawi a toujours combattu cette réforme constitutionnelle. Elle est soutenue par les adversaires politiques du régime et par les bailleurs de fonds du pays. Les Etats- Unis, l'Union Européenne et la Grande-Bretagne se sont particulièrement distingués dans leur soutien à la lutte de l'Eglise.

Dans sa détermination à faire passer son projet, le pouvoir a jusqu'ici interdit toute manifestation publique hostile. Le président Muluzi fondait beaucoup d'espoir sur un vote favorable de l'Assemblée nationale, où sa formation politique, le Front Démocratique Uni (UDF), est majoritaire. Or il n'a pas obtenu la majorité escomptée, malgré les fortes pressions exercées sur les députés pour les amener à voter son texte.

A l'issue du vote, un député de l'opposition, Manifesto Kayira, s'est félicité du rejet du texte du gouvernement. "C'est un grand jour pour le Malawi, car nous avons écarté les tendances dictatoriales du régime Muluzi."

Pour plus d'informations : Agence Misna

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