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01.07.02 - Australie : Restructurer leurs activités.

Le Conseil national des Eglises, conseil associé du Conseil oecuménique des Eglises, envisage d'étudier le défi que représente le recul du christianisme en Australie, révélé par un récent recensement.

Le Conseil national des Eglises, le CNE, est un organisme qui regroupe 15 Eglises - entre autres anglicane, catholique romaine, unie, grecque-orthodoxe, luthérienne et l'Armée du Salut. Les chiffres de ce recensement les oblige à relever le défi des temps modernes et à redéfinir leurs structures et leurs activités, selon John Henderson, secrétaire général du CNE d'Australie

Les résultats du recensement national conduit en 2001, mais publiés ce mois-ci, montrent en effet une baisse des mariages, des naissances et une augmentation du nombre de ceux qui disent n'avoir aucune religion. Même si le christianisme reste la religion dominante en Australie, il continue de perdre des fidèles alors que d'autres religions deviennent de plus en plus populaires.

Ces chiffres confirment les tendances déjà reconnues par les Eglises, admet John Henderson. "Nous devons faire face à ces courants de la société, tout comme nous devons faire face à la montée du matérialisme et de la privatisation."

Pour John Henderson, les Eglises doivent se redéfinir pour s'adapter aux exigences contemporaines. "Nous ne pouvons plus continuer comme par le passé. Nous devons vérifier si nos structures existantes facilitent la communication du message chrétien central". Ce recul n'est peut-être pas aussi profond qu'il n'y parait, la foi reste réelle, mais l'attachement à une Eglise devient aléatoire.

Le secrétaire général du Conseil attribue en effet la baisse de ces chiffres à une "nouvelle franchise" en société. Les chrétiens qui ne pratiquent pas sont moins enclins à déclarer son appartenance religieuse. "Il n'y a pas autant d'avantages à être chrétien aujourd'hui dans la vie professionnelle ou sociale. Il peut même être embarrassant pour certains d'être identifiés avec une religion, et de dire qu'on est pratiquant".

Le chiffre de ceux qui se déclarent sans religion a doublé depuis trente ans. 25% disent n'avoir "aucune religion" ou ont refusé de répondre. Il représente aujourd'hui 15 % de la population. Par ailleurs, le nombre de ceux qui se disent chrétiens est passé à 68 % de la population en 2001, soit une baisse de plus de 2% depuis le dernier recensement en 1996.

Même si le christianisme reste la principale religion dans le pays, avec plus de 12,8 millions de croyants, le bouddhisme et l'islam attirent un nombre de plus en plus grand d'adeptes. Au total, 4,9 % de la population, soit 911.226 personnes, se considèrent comme adeptes d'une religion non chrétienne; ce chiffre était de 3,5 % en 1996. Le bouddhisme l'emporte sur l'islam comme la foi dominante après le christianisme.

Dans le même temp, le recensement montre aussi un grand déclin de la vie familiale traditionnelle. En 1971, seulement 36 % des gens âgés de 20 à 29 ans ne s'étaient jamais mariés. Trente ans plus tard, ce chiffre est passé à 76 %. Seuls 51 % des adultes sont mariés - ils étaient 56 % en 1991 et 64 % en 1954. En trente ans, les familles monoparentales sont devenues deux fois et demie plus nombreuses, et représentent 15 % des familles.

Pour plus d'informations : Agence ENI

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