08.07.02 - Bénin : Le nouveau code
de la famille.
Le nouveau code de la famille qui est
loin de faire l'unanimité, révèle ainsi les adversaires
et les partisans d'une société moderne.
Etudié au Parlement depuis 6 ans, il comprend 1034 articles.
derne. Le projet de texte était à l'étude au parlement depuis 6 ans
et enfin voté après de multiples débats où se sont impliqués
les populations rurales, très attachées aux valeurs et pratiques traditionnelles,
l'Eglise, les associations féministes, les sociologues, les organisations
socio-professionnelles, les chefs traditionnels et les députés.
Pendant plus de 6 semaines, la vie politique et sociale béninoise a
été ainsi marquée par des séminaires, des débats télévisés,
des marches des féministes et de nombreuses autres manifestations pour
ou contre ses innovations.
L'Eglise catholique avait invité les députés à respecter "le peuple,
sa foi et ses ancêtres" en ne votant pas le texte. La Conférence Episcopale
du Bénin avait adressé au secrétariat du Parlement une série de "propositions
d'amendement", touchant notamment au mariage et au divorce. Ces propositions
n'ont pas été retenues.
Dans ses grandes lignes, le nouveau code présente des innovations
réelles : il abolit le lévirat, une pratique traditionnelle de
plusieurs millénaires qui fait que l'épouse d'un homme décédé devient
automatiquement celle de son frère.
Il instaure la monogamie comme régime légal et prévoit l'accord préalable
des couples sur l'option de la polygamie. Seul le mariage civil a des
effets légaux et la femme obtient les mêmes droits que l'homme en matière
de succession. Il institutionnalise la dot considèrée comme un
"acte symbolique" non obligatoire pour le futur époux.
La femme divorcée, selon le texte, peut continuer à porter le nom du
mari si ce dernier y consent. Le nouveau code interdit, en son article
12, à la femme mariée de porter son nom de jeune fille. Elle doit obligatoirement
porter le nom de son époux et y ajouter son nom de famille. Cette disposition
a été critiquée tant par les partisans que par les adversaires du code.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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