08.07.02 - Cameroun : De nombreuses irrégularités.
Afin d'aider à la régularité
des élections, l'Eglise au Cameroun avait formé plusieurs 3.000
observateurs chrétiens, recrutés à travers tous les diocèses du pays.
Mais le ministère de l'Administration territoriale, en charge de l'organisation
des élections, n'a accepté d'accréditer que 50 parmi eux, sur 800 demandes.
Ces observateurs de l'Eglise rélèvent des "irrégularités" dans
les élections. Il s'agit notamment de bureaux de vote fictifs, ainsi
que des cas de corruption actives d'électeurs par de l'argent, la boisson
et de la nourriture.
"Des attitudes parfois compromettantes des responsables administratifs",
ont également été notées, a pour sa part, indiqué Mgr Patrick Lafon,
secrétaire général de la Conférence Episcopale du Cameroun (CEC).
Dans un communiqué, il a dénoncé ces "graves et multiples atteintes
à la liberté de vote des citoyens, la corruption par l'achat des consciences,
l'existence d'un système sélectif d'inscription sur les listes électorales
et d'attribution de cartes d'électeurs". Des élections faussées, dès
le départ selon Titi Nwell, qui est aussi coordonateur national de la
Commission Justice et Paix de la CEC.
Le gouvernement s'est félicité de ces critiques de l'Eglise. Son porte-parole,
Jacques Fame Ndongo, ministre de la Communication, les a jugé positives.
Dans un communiqué, il a estimé qu'elle traduisent "l'intérêt porté
à l'évolution du processus démocratique par différentes associations
laïques et religieuses". Il les a qualifié de "louables, dans la mesure
où ces associations voudraient contribuer à l'amélioration des comportements
et des pratiques des citoyens camerounais vis-à-vis de leurs droits
et devoirs".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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