13.07.02 - Burkina Faso : Clémence
pour l'assassin.
L'assassin du P. Celestino Digiovambattista, pourrait être condamné
à mort. Des missionnaires demandent la clémence pour l'assassin.
Le religieux camillien de l'Ordre des Serviteurs des Malades, a été
tué le 15 octobre à Ouagadougou alors qu'il rendait visite à des détenus.
Il était aumônier de l'hôpital civil et des prisons de la capitale.
Il a été agressé à l'intérieur de la prison dans laquelle il s'était
rendu, par un jeune souffrant d'un déséquilibre mental.
Le procès est actuellement en cours mais il semble que le juge n'ait
pas l'intention de tenir compte du handicap mental de l'assassin. Les
actes précisent que l'auteur du crime a été pris en flagrant délit,
ce qui aggrave encore énormément son cas. Selon la loi en vigueur au
Burkina Faso, il pourrait être condamné à mort.
"Nous ne voulons pas que l'accusé soit condamné à la peine capitale,
déclare le P. Salvatore Pignatelli, responsable du Centre médical Saint
Camille à Ouagadougou. En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas accepter
cela. Et d'ailleurs, Célestin, mon frère de congrégation, a pardonné
à son assassin quand il était sur le point de mourir. Il faut aussi
tenir compte du pardon, aussi bien de celui de la famille naturelle
de la victime que de celui de la famille religieuse."
La famille de la victime et les religieux camilliens ont décidé de ne
pas se constituer partie civile. Les causes du geste de folie de l'assassin
sont encore à éclaircir. Au cours des interrogatoires, l'assassin aurait
déclaré qu'il avait attaqué le prêtre car il lui rappelait les "blancs"
colonialistes et qu'il suscitait en lui la haine pour l'oppression des
européens.
Les pauvres de Ouagadougou estimaient beaucoup le père Digiovambattista.
Le religieux camillien était né à Massa d'Albe (Italie) en 1934 et travaillait
au Burkina Faso depuis 1972. (apic/ag/pr)
Pour plus d'informations : Agence
VID
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